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que, sans le secours de Sennka, il ne pouvait lui faire aucun mal. Elle se borna à frétiller de la queue en réponse à ses menaces, et même pendant un moment elle s’arrêta sous le canapé et regarda le pomèchtchik comme pour lui dire : « Attends un peu, pomèchtchik stupide, je ne me contenterai pas de manger tes cartes ; je mangerai encore ta robe de chambre quand tu l’auras graissée à point. »

Au bout d’un certain temps, le pomèchtchik vit croître les mauvaises herbes dans les allées de son jardin. Ensuite les serpents et reptiles de toute espèce fourmillèrent dans les buissons et les animaux sauvages se promenèrent dans le parc comme chez eux.

Même un jour un ours s’approcha de la maison seigneuriale, s’assit sur ses pattes de derrière et, tout en se léchant, se mit à considérer le pomèchtchik par la croisée.