Cette page a été validée par deux contributeurs.
cuisinières qu’ils avaient laissées à Saint-Pétersbourg, et ils versèrent même quelques larmes en silence.
« Que fait-on en ce moment rue Podiatcheskaïa, Excellence ? demanda l’un d’eux.
— Ne m’en parlez pas, Excellence, mon cœur en est tout attristé ! répondit l’autre.
— On est fort bien ici. Il n’y a rien à redire. Mais la sagesse des nations a raison, il n’est pas bon pour l’homme d’être seul : le mouton ne va pas sans la brebis. Puis, mon uniforme me manque.
— Il me manque joliment, le mien. Comme il est de quatrième classe, la tête vous tourne rien qu’à considérer les broderies. »
Et ils commencèrent à tourmenter le moujik pour qu’il les conduisît à la rue Podiatcheskaïa.
Eh quoi ! le moujik connaissait la rue