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cription de tant de généraux, de tant de gouverneurs, absolument idiots. Il trouverait que c’est invraisemblable.

Ces trois contes suffisent donc pour donner une idée de ce qu’il est permis d’écrire en Russie, dans ce pays autocratique où, nous disait-on, la moindre hardiesse de langage conduisait en Sibérie.

Chtchédrine n’est point considéré comme un révolutionnaire. C’est un homme du monde, dont on admire le talent et auquel on reconnaît le droit d’écrire impunément les plus violentes satires contre les hauts fonctionnaires.

Mon intention était d’abord de railler un peu Messieurs les auteurs russes contemporains.

« Prenez garde à ce qui va vous arriver, leur aurais-je dit. Vous nous dépeignez toutes les autorités comme une troupe d’imbéciles