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grâces au Seigneur, c’est prendre un grand soin de son âme. Car, par un nouvel effet de sa bonté ; Lui, qui n’a nullement besoin d’aucun de nous, il dit que nous lui rendons le retour, que nous le récompensons en quelque sorte, lorsque nous ne négligeons pas le soin de notre âme. Nous ferions donc preuve d’une extrême folie et nous mériterions une infinité de supplices si, ayant reçu un si grand honneur, nous ne faisions pas tout ce qui dépend de nous pour lui rendre de justes actions de grâces, et principalement puisque tout l’avantage doit nous en revenir, puisque des biens sans nombre nous sont promis à cette condition.
Glorifions donc, pour tant de bienfaits, la bonté divine, non seulement par nos paroles, mais beaucoup plus encore par nos œuvres, afin que nous acquérions les biens futurs, que je vous souhaite, et à vous et à moi, par la grâce et la miséricorde de Notre-Seigneur Jésus-Christ ; par quiet avec qui la gloire soit au Père et au Saint-Esprit, dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

HOMÉLIE XII.


ET NOUS AVONS VU SA GLOIRE ; SA GLOIRE, DIS-JE, COMME DU FILS UNIQUE DU PÈRE, ÉTANT PLEIN DE GRACE ET DE VÉRITÉ. (VERSET 14)

  • 1. Gloire comme du Fils unique du Père, ce que cela signifie.
  • 2 et 3. Prodiges et miracles à l’avènement de Jésus-Christ. – Hérauts et prédicateurs. – Libre arbitre de l’homme. – La vertu est libre – Les miracles annonçaient Jésus-Christ, et manifestaient qu’il est le Fils unique de Dieu. – Miracles opérés invisiblement et visiblement à sa mort.


1. Peut-être dans notre dernier discours, mes chers frères, vous aurons-nous attristés et offensés ; peut-être vous aura-t-il paru que nous avons usé de paroles trop rudes, et que nous nous sommes trop étendus sur la paresse et la lâcheté de plusieurs. Si, en nous étendant ainsi et parlant en ces termes, nous avions seulement voulu vous faire de la peine, vous auriez tous raison de vous fâcher et de vous plaindre : mais c’est uniquement pour votre bien que nous nous sommes exposés à vous déplaire. Vous devez nous savoir gré de notre sollicitude, ou, tout au moins, nous pardonner en faveur de notre profonde affection. Car nous craignons fort que si vous ne répondez à notre zèle que par l’indifférence, vous n’ayez à rendre un plus rigoureux compte au Seigneur. Voilà précisément, mes frères, ce qui nous engage et nous oblige souvent à vous réveiller, à ranimer votre attention ; de peur que vous ne perdiez un seul mot de ce que nous vous enseignons : car c’est pour vous le moyen de vivre en assurance en ce monde, et de vous présenter en l’autre avec confiance au tribunal de Jésus-Christ. Mais nous vous avons fait d’assez longues et d’assez fortes réprimandes la dernière fois : commençons donc aujourd’hui par vous expliquer tout de suite les paroles de notre Évangile
« Et nous