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EXPLICATION SUR LE PSAUME XLVIII.


1. POUR LA FIN, AUX ENFANTS DE CORÉ. – SUIVANT UN AUTRE : CHANT DE TRIOMPHE. – 2. PEUPLES, ÉCOUTEZ TOUTES CES CHOSES. – UN AUTRE : ÉCOUTEZ CECI. PRÊTEZ L’OREILLE, VOUS TOUS QUI HABITEZ LA TERRE. – UN AUTRE : L’OCCIDENT. ON LIT DANS LE TEXTE HÉBREU, OLD. – 3. ET CEUX QUI SONT NÉS DE LA TERRE ET CEUX QUI SONT FILS DES HOMMES. – UN AUTRE : ET L’HUMANITÉ, ET EN OUTRE LES FILS DE CHAQUE HOMME, LE RICHE EN MÊME TEMPS QUE LE PAUVRE. UN AUTRE : (LE RICHE ET LE PAUVRE) ENSEMBLE.

ANALYSE.


  • 1. Ls Prophète adresse son enseignement à tous les hommes sans distinction aucune.
  • 2. Versets 4 et 5. – Ce n’est pas de lui-même, mais de Dieu que le Prophète tire l’enseignement qu’il va publier.
  • 3. L’obscurité de l’Écriture excite l’attention du lecteur. – R est nécessaire de discerner ce qui est à craindre de ce qui ne l’est pas : le péché seul est terrible et à craindre.
  • 4. Qui craint le péché ne craint rien autre chose. – Versets 7-9.
  • 5. Prières des saints. – Dignité de l’âme. – Nécessité des œuvres – La mort ne détruit pas la substance. – Résurrection universelle.
  • 6. Faste inutile des tombeaux. – La vertu procure l’immortalité. – Le pêcheur Pierre s’est emparé de Rome.
  • 7 et 8. Que la nature de l’homme est glorieuse. – Dignité de l’âme. – L’homme comparé aux brutes.
  • 9. Ce qu’il faut entendre par ces mots : l’âme périra. – Châtiment des avares.

10. Que la vertu est libre et le vice esclave. – Le luxe des monuments accuse les morts. 11. Les puissants de ce monde ne sont pas à craindre. – La vertu est la gloire de l’homme.
1. Le Prophète va nous révéler d’importants secrets. Car il n’aurait pas convoqué les hommes, de tous les points de la terre, pour venir l’entendre, il ne les aurait pas invités à venir s’asseoir comme dans un théâtre, s’il n’avait à nous raconter quelque chose de grand, d’éclatant, quelque nouvelle digne d’une si vaste assemblée. Car il ne parle plus comme s’il ne voulait prophétiser que pour les Juifs, pour les habitants de la Palestine. On dirait un apôtre, un évangéliste qui adresse ses paroles à tout le genre humain. La loi ne formait qu’un peuple, dans un coin reculé de la terre, mais la parole évangélique a retenti de la Judée sur toute la surface du globe, elle s’est étendue, et a parcouru autant de pays que le soleil en éclaire. La première était comme une institution d’enfants, un règlement élémentaire, un ministère de condamnation et de mort : la seconde n’est que grâce et que paix. Puisqu’il a convoqué tout le genre humain pour l’écouter, approchons, nous aussi, et voyons ce que veut nous dire le Psalmiste, qui préside cette immense réunion de tout le genre humain : As-tu invité tous les hommes à venir, sans te préoccuper de savoir s’il y en a parmi eux qui soient d’origine étrangère, s’il y en a d’instruits, s’il y en a d’ignorants ? – Oui, tous. Et c’est pour cela qu’il a dit dès le début : « Peuples, écoutez tous », et qu’il ai nsisté encore en ces termes : « et ceux qui sont nés de la terre, et ceux qui sont fils des hommes ; » adressant son appel à l’humanité tout entière. Oh ! quel enseignement ! Comme il est fait pour tous, commun à