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du peuple depuis le commencement, avant qu’il se fût attaché à Dieu, et sa gloire après son alliance avec le Seigneur, son idolâtrie et la captivité qui en fut la punition ; il montre la grandeur de ses iniquités par la comparaison de Sodome et de Samarie. Mais les biens qu’il promet en disant : « J’établirai a mon alliance avec toi (Eze. 16, 62), » peuvent être entendus comme ayant leur application dans ceux qui croient au Christ.

Il prédit la venue de Nabuchodonosor. Il parle contre ceux qui disaient : « Les pères ont mangé des raisins verts, les dents des enfants en ont été agacées. » (Eze. 18, 2) De la mère du roi Sédécias. Le Prophète atteste devant les anciens les iniquités de leurs pères. Là est cette parole. « Sur ma montagne sainte, » et c’est de la montagne élevée d’Israël qu’il parle : « Seigneur, Adonaï, c’est là que toute la maison d’Israël me servira jusqu’à la fin (Eze. XX), » et c’est de ceux qui croiront au Christ que ceci doit s’entendre. De Théman, d’Israël et des fils d’Ammon. Il rappelle les iniquités et les péchés d’Israël, des prêtres, des princes et des faux prophètes. « J’ai cherché un homme marchant droit et se tenant debout devant ma face dans la brèche du mur, pour protéger cette terre afin de ne point la détruire, et je n’en ai point trouvé. » (Eze. 22, 30) De l’idolâtrie du peuple d’Israël en Égypte et dans la suite, et des calamités qui l’ont frappé, calamités dans lesquelles il ne leur était pas permis de se livrer au deuil. Contre les Ammonites et les Iduméens, contre les tribus étrangères et Sor, que l’on suppose être la ville de Tyr. Il prédit de grandes calamités contre le prince de Tyr et de Sidon, contre l’Égypte et le roi d’Égypte. Il annonce des malheurs à la sentinelle d’Israël si elle ne prédit au peuple, pour lequel elle a été établie, les calamités envoyées par Dieu.

Le prophète dit que l’injuste ne périra point pour ses anciennes iniquités, s’il se convertit à Dieu et accomplit les choses qui lui sont agréables, tandis que le juste n’obtiendra point le salut à cause de son ancienne justice si, venant à changer, il devient inique et injuste. Quelqu’un vient dire au prophète que Jérusalem est prise et il en prend occasion de les accuser, parce qu’ils ne font pas attention à ce que les prophètes ont prédit. Il prophétise contre les pasteurs d’Israël et annonce qu’il sera donné un pasteur unique, ce qui eut lieu sous Zorobabel, ce que les Juifs disent impudemment n’être pas encore arrivé, bien que cela soit accompli, comme je l’ai dit, sous Zorobabel. Il prophétise contre les Iduméens et prédit aux Israélites des biens que Dieu leur accordera, non parce qu’ils en sont dignes, mais afin que son nom ne soit pas blasphémé. Le prophète est conduit dans un champ et prophétise sur des ossements arides. Il prophétise sur Zorobabel, en disant qu’il y aura un seul et unique prince des Juifs, ce qui peut être entendu de Notre-Seigneur Jésus-Christ. Il prophétise sur Gog et Magog qui attaqueraient les Juifs après le retour de Babylone, mais qui seraient vaincus. Quelques-uns l’entendent par allégorie de l’Église et du démon, et aussi des persécutions qui furent soulevées dans différents temps par les empereurs impies. Il prophétise la reconstruction du temple, le rétablissement du culte légal, choses que les Juifs attendent encore, mais qui furent accomplies au temps d’Esdras et de Zorobabel. La construction du temple qu’il prédit et l’eau qui sortait peu à peu et s’augmentait peuvent s’entendre de ceux qui se convertirent au Christ, qui étaient morts avant qu’ils aient cru et qui sont devenus vivants après qu’ils ont cru.