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individus et porte d’autres lois. Il défend l’usure. Il défend de retarder l’accomplissement des vœux ; lorsque quelqu’un aura promis, qu’il accomplisse aussitôt sa promesse. II fait mention de la femme qui reçoit un écrit pour le divorce, des objets donnés en gage, du vol, du salaire des mercenaires, de l’orphelin, de la veuve, des épis et des grappes de raisin qu’il faut laisser à recueillir pour les pauvres. En cet endroit, il est dit que celui qui a commis une faute ne doit pas recevoir plus de quarante coups. Il ne faut point lier la bouche du bœuf qui travaille dans l’aire. Le frère survivant doit susciter des enfants au frère mort. Ce qui est réservé à celui qui ne veut pas en susciter. Des poids et des mesures. De l’extermination des Amalécites. Des prémices. De l’humanité à l’égard des veuves et des orphelins.

En cet endroit, commencent les malédictions et les bénédictions, les unes pour ceux qui désobéissent, les autres pour ceux qui sont fidèles. Moïse détaille longuement les maux qui doivent fondre sur eux ; c’est ce qui arriva sous la domination des Assyriens et des Babyloniens. Que des enfants même aient été mangés, c’est ce qui eut lieu dans les sièges subis par les Juifs. Dans cet endroit, il est fait allusion au Christ : « Et ta vie, » dit-il, « sera suspendue devant tes yeux. » (Deu. 28, 66) Là aussi est cette parole : « Qu’il n’y ait point parmi vous de racine d’amertume (Id. 29, 18), » dont Paul s’est souvenu dans l’épître aux Hébreux. (Heb. 12, 15) Là encore, nous lisons : « Ces secrets cachés dans le Seigneur notre Dieu sont maintenant manifestés pour nous et pour nos enfants. Car son commandement, » dit-il, « n’est point, au-dessus de nous. Il n’est point dans le ciel, de telle sorte que vous disiez : Qui donc pourra monter jusqu’au ciel ? Il n’est point au delà de la mer ; mais sa parole est près de vous, elle est dans votre bouche. » (Deu. 29, 29 ; id. XXX ; 21 ; Rom. 10, 6) Toutes ces choses dites pour la loi mosaïque, Paul les a appliquées à la foi en Jésus-Christ. « Je prends à témoin devant vous, » dit-il, « le ciel et la terre de l’obligation. où vous êtes d’aimer votre Dieu. »

Alors, Moïse appelle Josué, fils de Navé ; il lui ordonne de conduire le peuple et de ne point redouter les ennemis, puisqu’il a Dieu pour auxiliaire. Il veut qu’à la fête des Tabernacles la loi soit lue devant tout le peuple. Dieu prédit à Moïse qu’après sa mort le peuple deviendra idolâtre et sera puni. Que ce cantique, dit-il, porte témoignage contre eux, car ils ne pourront l’oublier. Et Moïse écrivit le cantique, et il leur prédit leurs prévarications. Là est écrit : « Ils m’ont provoqué en me renonçant pour leur Dieu, et je les provoquerai en les renonçant pour mon peuple. » (Deu. 32, 21) Moïse reçoit l’ordre de monter sur la montagne d’Abarim, appelée aussi Nabo, et de contempler la terre promise ; et après qu’il eut béni chaque tribu il mourut. Mais personne n’a vu son tombeau jusqu’à ce jour.

Ici finissent les cinq livres de Moïse, les seuls que reçoivent les Samaritains.



ABRÉGÉ DU LIVRE DE JOSUÉ, FILS DE NAVÉ.

Josué, reçoit l’ordre de recommander au peuple d’observer la loi de Dieu ; il envoie des explorateurs qui entrent dans Jéricho. Le roi de ce pays l’ayant appris envoie chez Raab, la courtisane, qui les avait reçus, des hommes chargés de les saisir. Celle-ci cache les explorateurs et, en retour de ce bienfait, demande le salut pour sa maison lorsque la ville sera prise, ce qu’ils promettent. À leur retour, ils racontent ce qui est arrivé. Josué ordonne au peuple de traverser le Jourdain. Ils le passent à pied sec et dressent douze pierres au milieu du camp. Les rois amorrhéens, au-delà du Jourdain, et les rois