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commençant, pour les choses qui regardent la foi et les dogmes, il faut, même sans motif particulier, se glorifier continuellement, et celui qui ne s’en glorifie pas est perdu ; et quant aux actions méritoires de notre vie, nous ne devons jamais reculer à nous en glorifier, quand les circonstances nous y amènent. Et quelles circonstances ? Elles sont nombreuses et diverses, et l’instruction de nos auditeurs est de ce nombre. Le Prophète le savait bien ; c’est ce qui fait que, pour nous montrer qu’il rapporte ses propres mérites, afin d’entraîner ses auditeurs au même zèle, il ajoute ces paroles : « Qu’Israël espère dans le Seigneur, depuis maintenant et jusque dans l’éternité : » C’est comme s’il nous disait Quand même les malheurs, les découragements, les guerres, les captivités, n’importe quels maux imprévus viendraient vous assiéger, tenez-vous attaché à l’espérance en Dieu, à l’attente des biens futurs, et alors vous ne pouvez manquer d’obtenir une bonne fin, car Dieu récompensera par la délivrance de vos maux votre bonne espérance d’ici-bas, en Jésus-Christ Notre-Seigneur, auquel appartiennent la gloire et la puissance dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.


EXPLICATION SUR LE PSAUME CXXXI.


1. « SOUVIENS-TOI, SEIGNEUR, DE DAVID, ET DE TOUTE SA DOUCEUR. »

ANALYSE.

  • 1. Douceur de Moise ; en quoi elle consistait. La vraie douceur est accompagnée de fermeté.
  • 2. L’auteur du psaume s’autorise de la douceur de David et des promesses de Dieu pour demander au ciel le rétablissement du temple et du culte.
  • 3. Les biens que demande l’auteur du psaume sont les biens spirituels. Une partie des fils de David n’ayant pas observé les conditions auxquelles les promesses de Dieu étaient attachées, l’auteur du psaume n’a plus à invoquer que la prédilection volontaire de Dieu pour Sion. Quels sont les biens dont Dieu a promis de la combler. Pour tenir ses promesses, Dieu veut que nous remplissions les conditions qu’il y a mises. Il ne faut, ni se relâcher par trop de confiance, ni se décourager par une crainte mal entendue de ses menaces.


1. Nous voyons d’autres circonstances où, aime titre à son salut, on se contente d’invoquer le souvenir de ses ancêtres : mais ici, on rappelle en outre leurs mérites, et spécialement celui qui est la source de toutes les vertus, ce caractère de mansuétude, d’humilité, de douceur, qui faisait principalement admirer Moïse lui-même. En effet, l’Écriture nous dit : « Il était le plus doux de tous les hommes de la terre. » (Nom. 12,3) Ici, certains hérétiques, pensant trouver en faute sa conduite, et ce que, l’Écriture dit de lui,