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DE GUILLAUME DE NANGIS

Saint-Martin d’hiver, devant un château appelé Flève, il se livra entre elles un combat très-animé, et quoique l’armée de l’évêque fut supérieure en nombre, en courage et en force à celle du duc, elle fut cependant vaincue par l’adresse et les ruses habiles de ses ennemis. En effet, l’armée de l’évêque marchant par les métairies, les plaines et les défilés, les gens du duc qui dominaient déjà au-dessus de la tête de leurs ennemis, gravirent une montagne, et, descendant aussitôt de cheval, se précipitèrent sur eux avec une telle force et impétuosité, leur lançant des pierres et des cailloux qui abondaient dans cet endroit, et toutes sortes de choses dont se servent les gens de pied, qu’ils en tuèrent environ deux cents ; le reste fut forcé de s’enfuir, et quelques-uns en fuyant se noyèrent dans une rivière qui coulait près de là. Dans ce combat furent pris le comte de Bar, neveu de l’évêque de Metz, le comte de Salm son fils, et d’autres nobles du parti dudit évêqne, qui cependant se rachetèrent plus tard au prix de beaucoup d’argent, seul moyen qu’ils eussent de se délivrer de la longue captivité où les retenait le duc. Gui, évêque de Soissons, et………. évêque de Châlons, étant morts, Gérard de Malmont et Pierre de Latilly, chancelier du roi, furent consacrés, à Pontoise dans une église de nonnes, le premier dimanche de l’Avent, par l’archevêque de Rouen et les évêques diocésains, le premier, évêque de Soissons, et le second, évêque de Châlons. Gui, évêque de Senlis, étant mort, ……………… lui succéda dans l’épiscopat.

Le grand-maître de l’Ordre des Templiers et trois