le sacrement accompli, tout-à-coup une colombe, volant avec impétuosité, mit son bec dans le calice, avala tout, et, arrachant l’hostie de la main du prêtre, s’envola. Il arriva à ce prêtre, à la seconde messe, la même chose qu’à la première. Saisi de crainte alors, et revenant sur lui-même, le cœur contrit, et après s’être confessé et avoir reçu la pénitence, il commença la troisième messe. Après l’Oraison dominicale, la colombe, introduisant, comme la première fois, son bec dans le calice, rejeta tout ce qu’elle y avait bu, et, en s’envolant, plaça les deux hosties au pied du calice.
Ferrand, d’Espagne, fils du roi de Portugal, prit en mariage Jeanne, comtesse de Flandre, fille du comte Baudouin qui fut, comme il a été dit plus haut, empereur de Constantinople. La reine de Portugal, tante maternelle de Ferrand, femme de feu Philippe, comte de Flandre, s’était fallacieusement entremise pour ce mariage auprès du roi de France.
Renaud de Dammartin, comte de Boulogne-sur-Mer, excommunié pour avoir dépouillé les veuves et les orphelins, cherchant enfin des gens semblables à lui, passa aux excommuniés. Il s’allia avec l’empereur Othon, et Jean, roi des Anglais c’est pourquoi Philippe, roi de France, lui ôta les comtés dé Boulogne, de Mortain, de Dammartin et d’Aumale, que ledit comte Renaud tenait des dons du roi et de son pouvoir, et s’empara de toutes les dépendances de ces comtés. Le comte Renaud, repoussé ainsi de tout le royaume de France, se rendit vers le comte de Bar, son parent.
Dans le même temps on sut que Raimond, comte