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SUR GUILLAUME DE NANGIS
jusque là Guillaume de Nangis n’a fait que copier Sigebert de Gemblours ; aussi d’Achery n’a-t-il publié que cette dernière partie. Malgré la confusion qui y règne quelquefois, peu de chroniques offraient une aussi grande quantité de faits recueillis avec autant de soin. Les quinze dernières années surtout, depuis la mort de Philippe le Hardi, en 1285, jusqu’à l’an 1301, où Guillaume de Nangis s’est arrêté, sont peut-être ce qui nous reste de plus exact et de plus complet sur cette importante époque du règne de Philippe le Bel.

Il nous a paru que, l’histoire de ce prince une fois entamée, il était indispensable de la conduire jusqu’à sa mort, et d’y joindre même celle de ses trois fils, dont les règnes ont été si courts, pour clore ce volume à l’avènement de Philippe de Valois, où une nouvelle ère historique commence en quelque sorte pour la France. Nous avons donc ajouté à la chronique de Guillaume de Nangis l’histoire des vingt-sept premières années du xive siècle par le premier de ses continuateurs, moine de Saint-Denis comme lui, et encore plus inconnu, car on ne sait pas même son nom. M. de Sainte-Palaye pense que cette continuation n’est pas toute entière du même écrivain.

F. G.