« Nous n’avons, dit M. de Sainte-Palaye, presque point d’historien qui nous soit moins connu et qui ait moins cherché à l’être que Guillaume de Nangis ; je n’ai rien trouvé qui concerne sa personne dans tous les écrivains de son temps, et il ne nous en apprend guère davantage dans les ouvrages historiques qu’il nous a laissés. Nous ne savons de lui que son nom et l’état dans lequel il a vécu ; il se nomme lui-même dans la préface de sa Vie de saint Louis Frater Guillelmus de Nangis, ecclesioe Sancti Dionysii in Francia indignus monachus 1. »
De cet écrivain à peu près inconnu il nous reste trois ouvrages importans, une Vie de saint Louis, une Vie de Philippe le Hardi, et la Chronique que nous publions. Les deux premiers, dans une préface qui leur est commune, sont dédiés à Phi-
1. Mémoires sur la vie et les ouvrages de Guillaume de Nangis et de ses continuateurs par M. de Saint-Palaye, dans les Mémoires de l’Académie des Inscriptions, Tom. VIII, pag. 560-578.
