Page:Chronique d une ancienne ville royale Dourdan.djvu/72

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

CHAPITRE VI

DOURDAN SOUS LES DUCS DE BERRY ET DE BOURGOGNE.
1400-1478.


Le duc de Berry, prince fastueux et ami du plaisir, une fois seul maître de Dourdan, ne tarda pas un instant à entrer en jouissance. Des lettres patentes, datées de Dourdan, furent données par lui, la même année, en faveur du prieur de Saint-Germain, et, deux ans après, il confirmait les droits des chanoines dans la forêt. L’inventaire des titres de Saint-Chéron, que de Lescornay lui-même a vu, nous a conservé le souvenir de ces faveurs, ainsi que la mention de deux testaments faits par ce prince à Dourdan, l’un du 2 juillet 1408, passé pardevant Simon Bonnet, tabellion à Dourdan, par lequel il nommait pour son exécuteur testamentaire le prieur de Saint-Germain, et lui donnait le jardin qui est devant le château, c’est-à-dire une partie de la place actuelle ; — l’autre, du 17 janvier 1412, passé par-devant Louis le Ricordeau, aussi tabellion à Dourdan, par lequel il donnait au même prieur un jardin sur les remparts. Guillaume Beaumaistre, évêque de Conserant, et Jean David, chancelier du duc d’Orléans et bailli de Dourdan, servaient d’exécuteurs testamentaires.

Le duc de Berry dut bien certainement embellir, ou tout au moins soigneusement entretenir le château. A cet effet, d’ailleurs, il recevait sur les lieux d’importants subsides. « En récompensacion de ses bons services, dit Charles VI dans un acte du 2 octobre 1402, pour ses dépenses, comme pour la garde et réparacion de ses chasteaulx, villes et forteresses, avons donné et donnons toutes les aides qui eurent cours