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CHAPITRE V.

demi de prés « sis au Grésillon (Grillon) dans la chastellenie de Dourdan[1]. »

Le samedi « jour de feste saint Loys » 1330, vente par Étienne Hermant « pour le prix de 12 livres de la monnoye courante ou temps que la vente se feist, » d’une maison assise à Dourdan « tenant d’une part à la méson Jehannette la Hermande et d’autre part à celle qui fu Hervé le Breton, tenue de monseigneur le comte à 10 deniers de cens payez par an à la Saint-Rémi[2]. »

En 1331, Charles rachète moyennant 13 livres parisis, « de Gilles de Roillon, escuyer, demeurant à Roillon (Rouillon), » le droit de criage des vins et autres boissons que ce seigneur possédait en la ville de Dourdan et « en la chastelerie d’environ, » et en même temps la redevance de 20 deniers parisis de cens que Gilles de Rouillon prélevait chaque année sur une pièce de terre que « monseigneur monsieur le comte a assis ou terrouer des murs de Dourdan lès l’Etanc[3]. »

Le jeudi après la fête du Saint-Sacrement 1333, comparaissent par-devant Jehan du Berée, tabellion, et Gilles de Braules, garde-scel de la prévôté de Dourdan, Bertaut Ermessent et Jehannette, sa femme. Ledit Bertaut était alors en prison à Dourdan. « Toutevois, Nicholas le Camus, bailli de la terre de très-excellent et puissant prince Mgr monsieur Charles d’Évreux, comte d’Estampes, le délivra et mit hors de prison et en leva la main. » Toutes les précautions étant prises pour écarter le soupçon d’atteinte à la liberté individuelle, « Bertaut, tout déprisonné et franche et délivré en personne, avec sa femme, reconnut de sa bonne volonté et sans forcement avoir vendu à Monseigneur, pour la somme de sept vingt livres parisis, environ 24 arpens de terre arable et certains héritages qu’ils tenoient en la ville de Dourdan et au terrouer d’environ. » Parmi ces terres morcelées en plusieurs pièces, les unes sont situées « au champtier de Pautolet (Potelet) » tenant à Jehan de Esteville, à la terre de l’ostel Dieu de Dourdan, à Jehan de Bris, à Symon de Broillet, « au ruel, » au « chemin de monseigneur, » et sont tenues à cens de Symon de Broillet ou à champart des dames de Lonchamp ; les autres sont situées au « champtier de Lufrehart (Liphard) » ou à Lufrehart, tenues à cens de Jehan Aubert ou à champart de messire Guillaume du Brueil ; d’autres « au bois des Broces ou au champtierde Quoechereau. » De plus il y a un hébergement, avec ses appartenances « séant à Dourdan, lez le cimetière Saint-Germain, » tenu à 2 souls 6 deniers de cens ; une granche, séant à Dourdan, « qui fut jadis Jehan Charneste, » tenue à 6 deniers de cens ; et environ trois quartiers de vignes « séant en Quoechereau, » tenus à 3 deniers et maille. Sur ces héritages,

  1. Id., J. 166, 11.
  2. Id., J. 166, 12.
  3. Id., J. 166, 14.