Page:Chronique d une ancienne ville royale Dourdan.djvu/241

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
227
L’ÉGLISE SAINT-PIERRE.
différemment, ne paraît pas à son bénéfice, n’en acquitte et n’en fait acquitter aucune des charges ; de telle sorte que les habitants, privés de messes, sont obligés de présenter une requête au bailliage de Dourdan, le 20 juillet 1772. Une sentence du 27 mars 1773 condamne le prieur qui en appelle à la cour, et sur ces entrefaites résigne son prieuré entre les mains de P. L. Benjamin Lambert. Celui-ci soutient le procès devant la cour, élève des prétentions sur le terrain de la sacristie et de la maison prieurale, et entraîne la paroisse et la ville dans de coûteuses et pénibles procédures.
1779. — M. Millet, le dernier curé de Saint-Pierre, est député par le bailliage comme représentant du clergé aux États-Généraux de 1789.
1780. — L’abbé de Montagnac, chapelain du roi, est le dernier prieur. Les deux bénéfices qui, par leur séparation étaient une cause de difficultés et qui, réunis n’eussent pas formé plus de 14 ou 1,500 livres, au dire des contemporains, demeurent jusqu’à la fin à la nomination de l’abbé de Morigny.

La cure est fondue avec celle de Saint-Germain en 1791, et la propriété du temporel du prieuré, mise en adjudication par l’administration du directoire du district de Dourdan, comme bien national à aliéner, est acquise le 4 avril 1791 par M. de Verteillac qui s’engage à payer à la fabrique de Saint-Pierre, réunie à celle de Saint-Germain, une rente de 230 livres. La maison prieurale est achetée au département, suivant acte du 15 fructidor an IV, par le sieur Lambert, qui appuie un bâtiment contre le mur de l’église devenue propriété nationale, et plus tard il en résulte une question de mitoyenneté et un interminable procès.

Revenus de la fabrique. — Les recettes de la fabrique de Saint-Pierre se composaient :

De rentes diverses à Dourdan, sur des maisons de la rue Saint-Pierre, de la rue Neuve, de la rue Grousteau[1], de la rue des Bordes, sur le clos Saint-Père au Puits-des-Champs[2].

De rentes, hors Dourdan, sur des terres et prés à Saint-Martin, à Liphard, à Roinville, au Bréau, au vignoble de Dourdan ; plus 200 livres sur l’Hôtel de Ville de Paris.

Du loyer de quelques maisons à Dourdan et de terres et prés à Saint-Martin, la Brosse, Sermaise, Cottereau.

Le tout ne rapportait que 932 livres vers 1700, et, en 1745, on comptait :

  1. Rachetées par M. Lévy, lors de la création du Parterre.
  2. Maison et clos Saint-Père : Rente de 20 sols parisis. 1427.