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L’ÉGLISE SAINT-GERMAIN

La perte des anciens titres de l’église ne permet pas de donner une liste complète des curés de Saint-Germain avant les deux derniers siècles. Voici les noms que nous avons relevés sur des pièces faisant partie des archives de la paroisse :

1381. Frère Robert Joudouin. — Chan. rég, prieur-curé.
1464. Cantien Favernay.
1493. Jacques Ricoul.
1524-56. Pierre Prieur.
1605. Pierre Duchesne.
1617. Guillaume Belin.
1652. François Delorme.
1689. Antoine Le Brun. — Official
1697. Louis Forbet.
1700. Roch Claude Titon. — Docteur en théologie.
1727. Antoine Oudard Daquin. — Maître ès arts.
1741. Armand Couturier de Fononoüe.
1747. Jean-François Verné.
1754. Jean-Guy Desouches.
1780. Louis-Thomas Geoffroy[1].
1800. MM. Roussineau. — Curé[2].
1827. Rivet[3].
1833. Kollmann.
1843. Gautier.
1867. Gérard[4].

Les offices. — Saint-Germain étant desservi par des religieux, l’office canonial complet s’y faisait tous les jours. Les besoins des fidèles et les occupations du clergé firent abréger le service, et dès 1691, il ne subsistait plus que la messe de chœur et les vêpres, excepté pendant les dimanches de l’Avent et du Carême où l’office canonial se récitait dans son entier. Depuis les fondations faites, au xive siècle, par les comtes d’Évreux, la première messe, appelée messe matutinale ou messe des comtes d’Évreux, se sonnait l’été à 4 h. ¼ et

  1. Une rue de Dourdan porte son nom. C’est sous lui que s’est opérée la réunion de la paroisse Saint-Pierre à celle de Saint-Germain. Il dut se retirer devant la révolution.
  2. Le vénérable abbé Roussineau, qui a administré la paroisse pendant vingt-sept ans, et dont le portrait est conservé dans la salle du Conseil de l’Hôtel-Dieu, a rendu à Dourdan de grands services dans des jours difficiles. Curé de la Sainte-Chapelle de Paris avant la révolution, il a sauvé de la profanation la relique de la vraie croix, conservée dans le sanctuaire de saint Louis sous le nom de Croix Palatine. Nommé curé de Dourdan aux premiers jours de la réouverture des églises, c’est à Dourdan qu’il a transporté et gardé plusieurs années son précieux dépôt, jusqu’à l’heure où il fut réintégré à Notre-Dame. Dourdan reçut alors, en reconnaissance, une parcelle notable de la relique.

    M. Roussineau a eu pour collaborateur et vicaire l’excellent abbé Charpentier, qui, déjà vicaire de Dourdan et chapelain de l’hospice avant la révolution, a repris son ministère en 1800 et l’a exercé jusqu’en 1836

  3. Antérieurement vicaire de Dourdan en 1819 et 1820, devenu curé de Versailles, et actuellement évêque de Dijon.
  4. Demeuré pendant vingt-deux années (1845) chapelain de l’Hôtel-Dieu avec le plus modeste dévouement, et récemment appelé à la cure de Dourdan par la confiance et la sympathie générales.