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CHAPITRE XIII.

l’Assension, devant Chenetier, tabellion à Brethencourt, appartenait, en 1355, à Adam de Moncelles. Le 12 mars 1415, nous voyons le bailli de Dourdan, en conséquence des lettres patentes du duc de Berry, seigneur de Dourdan, donner main-levée de la saisie féodale faite du fief de Semonds sur noble homme Charles de Fumechou. Son petit-fils, Louis, en fait foi et hommage, le 7 décembre 1473 et le 15 juin 1476 ; le vend en 1477 à noble dame Marguerite de Montorsier, dame de Sainte-Mesme, qui possédait du même temps la terre de Rouillon, et depuis cette époque ces deux terres ont toujours été dans la même main.

La seigneurie de Semonds consistait anciennement, d’après l’aveu de 1476, en l’hôtel seigneurial de Semonds, bâtiments, maisons, cour, jardins, bois et terres labourables, le tout contenant 151 arpents 20 perches en domaine ; plus en 3 arpents 25 perches de prés ; 35 sols de cens, payables à la Saint-Remy ; trois septiers de dîmes et champarts et cinq fiefs ci-dessous décrits. Elle relevait de l’église, chanoine et chapitre de Notre-Dame de Cléry, à cause de leur terre et seigneurie de Dimancheville[1].

Au-dessus de Semont, vers le nord, non loin du pavé de Rochefort, dans une petite plaine au milieu du bois, existait une ferme qui portait le nom de Bonchamp. Michel le Fébure, conseiller du roi, procureur en la maîtrise des eaux et forêts de Dourdan et procureur général de la confrérie de la charité des pauvres de la paroisse Saint-Germain, s’intitulait sieur de Bonchamp en 1690. Le fermier de Bonchamp faillit être, au xviiie siècle, l’une des victimes de la bande de Renard, qui infestait le pays[2].

Fief de Jorias ou des Jourriatz (1er  relevant de Semont). — Acquis à ce titre, avec Rouillon, par le seigneur de Sainte-Mesme, en 1477, ce fief était assis à Dourdan, devant l’église Saint-Pierre (ou Moustier de Saint-Père, suivant l’aveu du 9 juin 1415). Il consistait en un manoir, hôtel et ses dépendances (cet hôtel n’était plus, en 1473, qu’une masure occupée par Guillaume Chereau et sa femme)[3] ; en deux arpents de vignes derrière ledit hôtel ; une maison rue Saint-Pierre, appelée l’hôtel de l’Écu de France (1415) ; droits de cens sur 42 maisons de la ville, 37 jardins et 114 arpents de terre ; dîmes de vignes, de vin et de terres, en commun avec le prieur de Saint-Pierre. — Aveux de 1473, 1672, etc.

Fief de la Leu ou Lalun pour moitié (2e relevant de Semont). —

  1. Sur l’emplacement de cet ancien fief existent maintenant le petit Semont, la ferme de Semont et le château de Semont qui, après avoir passé dans les mains d’un grand nombre de propriétaires, appartient aujourd’hui à M. Allain, qui l’a réparé et agrandi.
  2. La ferme de Bonchamp a fait place à la pittoresque et solitaire habitation de M. le baron Jubé de la Pérelle.
  3. 24 juin 1476. — Saisie féodale du fief de Jorias, qui est la maison du Cheval Blanc, rue Saint-Pierre, à Dourdan.