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CHAPITRE PREMIER

LES ORIGINES DE DOURDAN.


Parti de Paris pour aller à Tours, le voyageur qui suit la ligne du chemin de fer d’Orléans, après avoir côtoyé la Seine jusqu’à Athis, rencontre un modeste affluent. Quittant alors le grand fleuve, il s’engage sur la droite dans une vallée pleine de fraîcheur, où coule la rivière d’Orge, que bordent de charmants villages : Juvisy, Savigny-sur-Orge, Épinay-sur-Orge, Villiers-sur-Orge, Longpont, et au sommet du coteau qui domine Saint-Michel, la tour de Montlhéry commandant le passage. C’est là que, naguère encore, emporté sur la gauche par le chemin de fer, dans la direction d’Étampes et de la Beauce, le voyageur quittait à regret la vallée de l’Orge. Aujourd’hui, sans allonger sa route, il peut, grâce à l’embranchement de Brétigny et à la nouvelle ligne de Tours par Châteaudun et Vendôme, remonter jusqu’au bout le cours pittoresque de l’affluent de la Seine le plus voisin de Paris et jusqu’ici le moins connu. Arpajon, Breuillet, Saint-Chéron, que les artistes ont su depuis longtemps découvrir, sont les premières stations de cette ligne nouvelle. La quatrième est Dourdan, l’ancienne capitale du Hurepoix, où nous conduisons nos lecteurs.

Situé à 51 kil. de Paris, à 37 kil. de Versailles, à 21 kil. 6 de Rambouillet, à 16 kil. 9 d’Étampes et à 44 kil. 3 de Chartres, Dourdan, ville de trois mille âmes, du département de Seine-et-Oise, de l’arrondissement de Rambouillet, chef-lieu de deux cantons qui portent son nom, s’élève

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