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IV
AU LECTEUR.

des souvenirs. Quant aux erreurs, aux lacunes qui peuvent subsister dans ce long travail, nous en demandons pardon au lecteur, et nous le prions d’ajouter à nos recherches ce qu’il sait ou ce qu’il apprendra.

Nous souhaitons que les érudits qui voudront bien nous lire, trouvent dans cette Chronique locale d’une petite ville d’Élection quelques observations, quelques faits intéressants pour leur œuvre de généralisation et de synthèse qui est tout l’avenir de la science historique. Nous serons heureux si nous avons pu révéler à des amis du passé plusieurs vestiges qu’ils ignorent. Nous serions plus heureux encore s’il nous était donné de laisser entrevoir à certaines personnes de loisir le puissant intérêt qui s’attache, malgré le labeur, à l’étude, quelle qu’elle soit, du moindre coin de la terre natale.

On nous permettra d’inscrire en tête de notre Chronique de Dourdan un nom qui nous est cher à bien des titres, celui de l’homme excellent auquel nous avons la douleur de ne pouvoir dédier ce livre. C’est à M. Amédée Guenée que Dourdan doit la conservation de son vieux château ; c’est à lui que nous devons l’inspiration de notre travail. Que nos efforts soient au moins un reconnaissant hommage à son souvenir !

Nos chers concitoyens, les dévoués administrateurs de notre ville, voudront bien agréer l’offre que nous leur faisons de ce tableau de leur histoire. Nous n’avons point ménagé les détails, car on aime à tout retrouver dans un portrait. Nous espérons qu’ils liront, sans trop d’ennui, certains développements un peu techniques, qu’on ne peut omettre aujourd’hui. Nous souhaitons qu’ils éprouvent quelque plaisir à savoir en détail tout ce qu’ont fait, vu ou souffert leurs pères, tout ce que vaut le passé, d’où naît le présent et d’où sort l’avenir. Nous sommes sûr qu’en connaissant mieux leur vieille cité, ils ne pourront que l’aimer davantage.

Joseph Guyot.

Dourdan, 25 août 1869.