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II
AU LECTEUR.

tions plus sérieuses dans des cahiers malheureusement perdus.

Il n’existe aucune étude moderne sur Dourdan : les dictionnaires ont reproduit plus ou moins exactement l’article abrégé de Dulaure. En dépit de sa mystérieuse origine, de ses royales destinées et de son vieux château, l’ancienne capitale du Hurepoix, pour être à la fois trop près de Paris et trop loin de la grande route, a vu ses souvenirs oubliés comme les charmants sites de sa vallée.

Le livre que nous offrons est le résultat modeste de recherches longues, patientes, faites avec un scrupuleux amour du sujet.

Des liens de naissance, de gratitude et d’affection ont donné pour nous un intérêt de famille au passé de la ville et de l’antique demeure où nous vivons. Un goût instinctif pour les choses d’autrefois nous a dirigé et soutenu dans nos études. En les publiant, nous n’avons ni d’autres raisons ni d’autres titres.

Nous devons au lecteur l’indication des sources où nous avons puisé.

Les archives de la mairie de Dourdan sont nulles au point de vue historique. Aucun papier n’existe au château. Il a fallu chercher ailleurs. Les immenses dépôts inexplorés des Archives de l’Empire nous ont offert une foule de documents épars ; les nombreux cartons de la section domaniale ont dû être complétés à Orléans, au centre de la généralité, où il existe un fonds du comté de Dourdan, malheureusement trop restreint. Les archives de Seine-et-Oise qui ont centralisé des documents modernes et quelques anciens fonds ecclésiastiques de la contrée, les archives d’Eure-et-Loir qui possèdent sur l’église de Dourdan plusieurs vieilles pièces intéressantes, ont été interrogées tour à tour.

Les établissements particuliers de Dourdan ont été pour nous l’objet d’une minutieuse enquête. À l’église, nous avons trouvé les papiers de Saint-Germain et de l’ancienne fabrique Saint-Pierre, dans l’état d’incohérence et de confusion où ils avaient été abandonnés après la révolution. Nous avons