naissance, le dernier descendant des Colomb de Cuccaro, monseigneur Luigi Colombo , dans l'ouvrage qu’il vient de publier à Rome1. Cette date de 1435, adoptée aussi par Navarrete, était celle qu’avait déjà reconnue le comte Galeani Napione. C’est la seule qui soit indubitable. Elle est d’ailleurs en exact rapport avec les événements principaux que mentionnent ses historiens; aucun fait ne la contredit; aucun document ne l’infirme; toutes les circonstances attestent sa sincérité. Il est donc légitime de la poser comme le point fixe du départ de nos investigations.
Quant au lieu de la naissance de Colomb, nous ne comprenons pas qu’il ait pu être si longtemps contesté, et si vivement débattu. La forme dubitative employée jusqu’ici à ce sujet a le droit de nous étonner. Il est temps de rem- placer cette hésitation par une affirmation précise et péremptoire.
CHRISTOPHE COLOMB NAQUIT A GÊNES.
Telle est la vérité.
Qu’importent les prétentions de Cuccaro dans le Mont- ferrât, de Pradello dans le Plaisantin, d’Oneglia, de Finale, de Boggiasco, de Quinto et Nervi dans la rivière de Gênes? En vain le petit bourg de Cogoletto s’obstine-t-il à étaler, aux regards du voyageur, l’inscription qui lui décerne le titre de patrie de Christophe Colomb ; nous n’avons pas à nous préoccuper de ces amours-propres de clocher, et des discussions plus ou moins érudites par les- quelles Savone aussi a réclamé cette gloire. Aucune de ces discussions n’a prouvé que Christophe Colomb naquit hors de Gênes; et plusieurs des documents, produits du-
foro Colombo, scopritore del Mondo Nuovo. — Dans le troisième volume de V Histoire ecclésiastique de Plaisance.
1. Mgr Luigi Colombo, Patria e biografia del grande Ammiraglio D. Cristoforo Colombo, etc.
