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ÉTIENNE DOLET

Au dix-huitième siècle vivait un Dolet qui à cause de son nom de baptême nous intéresse particulièrement. Claude-Louis Dolet, religieux bénédictin de la réforme de Clugni est mentionnné par Le Long dans sa Bibliothèque historique (1719) comme étant l’auteur de MS. histoire ou plutôt mémoires de la province de Nivernois. A l’édition de Le Long donnée par Ferret de Fontette[1], M. Parmentier, assesseur de la maréchaussée du Nivernois, ajoute la note suivante relative à Claude-Louis Dolet : « Ses manuscrits ont été dispersés après sa mort, et il y en a quelques morceaux à Saint-Martin des Champs à Paris. Il avait bien amassé des matériaux, mais il paraît qu’il n’avait rien rédigé. J’ai vu de ses extraits en plusieurs endroits mais son histoire dont parlait le P. Le Long n’est nulle part. »

Dans le Grand dictionnaire historique de Larousse (vol. VI) je trouve une notice sur un certain Charles Dolet, acteur et directeur de théâtre, fils d’un officier de la Monnaie, né à Paris en 1682, et mort dans la même ville en 1738. Enfin à Paris mourut, en 1823, un Pierre Dolet, président d’étude de la petite communauté de Saint-Louis en l’Ile. Son oraison funèbre fut prononcée par l’abbé de Rolleau, et imprimée ensuite par Garnier (8°, 1823). Des recherches dans les archives de Troyes, dans celles de la faculté de droit de Paris, des bénédictins de l’ordre de Cluny, et dans d’autres dépôts officiels aboutiraient probablement à faire connaître les liens de parenté de ces personnes. Depuis quelques années on s’est beaucoup intéressé en France à ceux des Français qui ont eu une part à la renaissance des lettres. Ceci me donne l’espoir que les indications données dans ce chapitre (lesquelles, toutes insuffisantes et incomplètes qu’elles peuvent paraître, n’ont pas été réunies sans grand travail) seront mises en œuvre par quelque homme qui, vivant en France, aura, pour poursuivre sa tâche, des facilités qui me manquent. Si ce conseil est suivi, on verra

  1. 1772. 4 vol. in-fol. vol. 3, p. 415, n° 35, 570.