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CHAPITRE XVII
LE GRAMMAIRIEN ET LE TRADUCTEUR
L’idiome d’un peuple, c’est son verbe, son âme.
TPHILARÈTE CHASLES.
Au nombre des grands ouvrages
que Dolet avait l’intention
d’écrire il faut compter
un livre sur la langue
française, dont il désirait
coordonner les règles encore
mal établies ; il voulait traiter
ce sujet avec une exactitude
et des détails dont
seuls jusque-là le latin et le
grec avaient été jugés dignes.
L’ouvrage devait être
intitulé : L’Orateur Françoys[1]. Ce fut en 1540 qu’il publia trois
courtes études, qui devaient faire partie de ce travail, sous le titre de : La manière de bien traduire d’une langue eu aultre : davantage, de la Ponctuation de la Langue Françoise ; plus des accents d'ycelle. Autheur Estienne Dolet. natif d’Orleans.
- ↑ Il est cité par Joachim du Bellay à la fin de la première partie de la Défense de la Langue Françoise (1549) : « Je n’ignore point qu'Estienne Dolet, homme de bon jugement en nostre vulgaire, a formé l’Orateur François, que quelqu’un (peut estre) ami de la mémoire de l'auteur et de la France, mettra de brief et fidèlement en lumière».