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CHAP. XI. — LES COMMENTAIRES

erreurs qui sont indiquées dans l’erratum ; et encore qu’il ne dise pas qu’on n’en puisse trouver d’autres, ce qui ne serait pas juste, celles qui restent sont fort peu nombreuses. L’encadrement du titre de chaque volume est un admirable spécimen de gravure sur bois, mettant en relief les qualités et les défauts de l’école allemande contemporaine ; et s’il manque de délicatesse et de goût, il n’en possède pas moins la force et la vigueur qui révèlent la main d’un maître. Au centre, dans le haut, l’on voit le roi Salomon ; à sa droite sont places Aristote et Platon, et à sa gauche Socrate et Pythagore ; de chaque côté de la page sont les portraits de vingt des poètes, orateurs et historiens de la Grèce et de Rome, et au bas, dans une composition qui comprend toute la largeur du titre, on aperçoit Homère couronné par les Muses[1].

L’ouvrage commence par une dédicace à François Ier. Puis après une ode, également en l’honneur du roi, vient une préface adressée à Budé.

«Ayant atteint maintenant», dit Dolet, «ma vingt-septième année, je sais que les ouvrages que j’ai publiés jusqu’ici sont

  1. Cet encadrement ne fut pas fait exprès pour les Commentaires. M. A. F. Didot (Essai sur l’histoire de la gravure sur bois, p. 230) dit : «Je remarque que le grand encadrement in-folio du titre des Commentaria de Dolet, imprimés en 1536 par Sébastien Gryphius, est le même que celui dont le beau et savant dessin ne saurait être attribué qu’à Holbein et dont Froben s’est servi pour son édition des Adagia d’Érasme, Bâle 1520. A côté de la figure représentant Aristote, on voit même les deux lettres I. F. (Jean Froben), marque qui se trouve sur plusieurs planches gravées par lui d’après Holbein. On ne saurait douter que ce ne soient les mêmes gravures sur bois ou plutôt sur cuivre en relief qui aient servi aux éditions de Bâle et de Lyon. Ce même encadrement, composé de quatre pièces, avait d’abord paru à Bâle en 1520, sur le titre des Erasmi Adagia imprimés par Froben, puis en tête du Strabon in-f° chez Valentin Curio en 1525, et en 1526 chez André Cratander, en tête de l’Hippocrate, d’où il revint à Lyon pour orner l’édition de Dolet en 1536, puis le Lexique de Calepin, imprimé par Sébastien Gryphius en 1540». Je puis ajouter à cette liste cinq autres ouvrages dans lesquels j’ai trouvé le même encadrement ; les éditions du Thesaurus de Sanctes Pagnino, des Adagia d’Érasme et du De Verborum significatione d’Alciat, données par S. Gryphius en 1529, le De perenmi philosophia Libri X. Aug. Steucht Eugubini imprimé par Gryphius en 1540 et enfin le Divi clementis recognitionum, Libri X...... Rufino Torino interprete, imprimé par Bebelius (Bâle 1526).