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EXTRAITS DE LA PRÉFACE DE 1880


En offrant au public le fruit des quelques loisirs que m’ont laissés ces huit dernières années, je me rends parfaitement compte de ce qui manque à mon travail ; mais la difficulté de la tâche que j’ai entreprise peut me donner l’espoir qu’on ne me condamnera pas sans faire valoir des circonstances atténuantes.

L’Angleterre ne possède presque aucun des matériaux nécessaires pour écrire la vie d’un érudit français de la première moitié du seizième siècle. Parmi les nombreux livres, cités dans ce volume, que j’ai eu à consulter et souvent à lire plus d’une fois d’un bout à l’autre, il y en a beaucoup dont il ne se trouve pas un seul exemplaire en Angleterre. Il y en a même qu’on ne trouve pas à la Bibliothèque Nationale de Paris; aussi les obstacles que j’ai rencontrés ont-ils été très grands, et pour résoudre une difficulté, pour vérifier un renseignement ou m’en procurer un nouveau, ai-je dû parfois faire un voyage à Paris, à Lyon ou à Toulouse. Mais je puis affirmer du moins, sans avoir peur d’être contredit, que ce livre