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CHAPITRE VII

L’ORATEUR


Nuper ventosa et isthæc enormis loquacitas
Athenas ex Asia commigravit, animosque
juvenum ad magna surgentes, veluti pestilenti
quodam sidere afflavit.

Petronius.


Les étudiants de l’université de Toulouse de cette époque semblent n’avoir pas été moins turbulents et n’avoir pas donné moins de peine aux autorités que ceux des autres universités avant ou après la Renaissance. Si nous en devons croire Rabelais, le maniement de l’épée à deux mains était l’une des principales choses qu’apprenaient Les escholiers de Toulouse. Là, comme ailleurs, les étudiants des différentes nations formaient des sociétés qui, tout en ayant un but assez louable, produisaient naturellement des conflits entre les différentes « nations » ; et nous ne pouvons point nous étonner que ces associations fussent peu en faveur auprès du parlement ou des capitouls. Les étudiants français — c’est-à-dire ceux de la France de la Loire qu’on distinguait de ceux de l’Aquitaine ou Gascons