Mai 22
et il arriva chose plaisante que par megarde une des flûtes de l'orgue au même instant fut touchée ce qui accompagna d'un sifflement burlesque. — Mais on etoit trop bien disposé pour se faire distraire de l’objet essentiel de cette journée et le final adressé a moi par l’Eveque et par le coeur fut acceulli avec enthousiasme par toute l’assemblée en réitérant le voeux: que Dieu conserve et benisse le Roi et la Norwege — Mon sentimens prévalut et je m’avancais dans la tribune en disant ces mots: „Mon bien aimé Peuple norwegien recevez mes remercimens sincères: soyez persuadé que rien ne m’est plus precieux que de savoir que chacun d’etre vous me souhaite tout le bien imaginable mais croyez aussi que je ne puis etre heureux qu’en vous sachant de même” — L’enthousiasme porta la multitude à crier hurra même dans l’eglise et Dieu leur pardonnera cet exces de sentiment dans son sanctuaire — En quittant l’Eglise et passant par la haie des troupes les mêmes acclamations me suiverent, je dis quelques mots aux militaires et je rentrais chez moi à 4 heures a peu près —
Que suis-je heureux en portant une couronne donnée par le voeu unanime de la nation, et non pas gagnée par du sang ou par des intrigues. Quel Prince peut se rejouir comme moi d’etre aimé et chéri de tout son peuple, mais Dieu connaît mon coeur et sait que je ne desire aussi que de voir ce peuple heureux, fus ce seulement en mon pouvoir de le rendre aussi heureux que je le souhaite et qu’il le mérité —
Je donnais Audience et les différents corporations et Corps furent introduits par le Grand Maréchal je tachais de dire quelque chose d’agréable à chacun deux, a la cleresie je leur rappellais que ce jour étoit doublement precieux et remarquable pour moi puisque cetoit le jour de ma confirmation il y à 11 ans. — A l’université dont le Doyen Treschow tint un discours plain d’embarras j’assura que le bien de l’Université serait toujours un objet de ma sollicitude. — A table javais les premiers de chaque corporation corps ou Departement, 33 personnes des chants à l’occasion de la journée furent chantées et des santés furent non plus oubliées —
