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CHRISTIAN FREDERIKS DAGBOK 1814.


Mai 22

suiverent — La foule augmentait toujours en s’approchant de la ville et dans les rues des hurra’s réitérés me saluèrent. Le tems était le plus beau du monde et des visages pleines de joie vinrent partout à ma rencontre. Au pont ou commence le territoire de la ville le Magistrat et les représentants se présentèrent sans cependant tenir d’harangues: Je leurs dis ces peu de mots:

„Ce moment remarquable et la joie de mon peuple suscite des sentimens bien doux dans mon ame, mais aucun sentiment n’est plus près de mon coeur que mon désir de contribuer aux bonheurs des habitants de Christiania.” — Passant le pont une porte triomphale etoit elevée et la multitude du peuple me reçut avec des acclamations et des hurra’s qui ne finirent point, 24 jeunes Dames etoient placé devant l’arche et semèrent des fleurs à mon passage je leurs dis: „Le beau «sexe embellit toute fête, embellit notre vie, j’aprecierai toutes les fleurs «qu’il voudra semer sur mes pas.” — Deux jeunes filles Meds. Vinge et Ramm me présentèrent l’une une couronne de chêne l’autre un roulleau contenant l’offre considérable qu’ont fait les habitans de Chri¬ stiania a l’occasion de mon avènement au trône — Je vis des larmes de joie dans les beaux yeux de plusieurs dames (...)> je vis l’amour du peuple se témoigner d’une manière a ne point méconnaître le coeur qui parle et qui agit enfin ce fut un de ces moments délicieux dont le souvenir ne s’efface jamais — La haie des troupes s’etendis j’usq’u’a l’eglise et en chemin je dis quelques mots à la bourgoisie, je leur rappellais que „cetoit le jour de l’an de mon entrée à Christiania que cette année m’avait etoit precieuse puisque javais aprix à connaître les Norwegiens et que je m’occuperais toujours du bien être des Bourgois de la ville de Christiania” — A la porte de l’Eglise le Clergé et les Employés civils me reçurent et me conduirent dans la loge royale — Le superbe choral: Skabningernes Halleluja fut parfaitement bien exécuté Notre chèr Eveque tint un discours qui ne trouva guere le chemin du coeur, il lut mes proclamations monotoniquement. — Après le sermon et la prière le Psaume: Store Gud vi love Dig: (Grand Dieu nous chantons tes louanges) fut exécuté par le même coeur de musique et les Canons donnèrent leur salut comme à l’heure de mon entrée — Le viel Eveque Lumholtz chanta la Messe en dissonances