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CHRISTIAN FREDERIKS DAGBOK 1814.


Mai 17

si le choix devait se faire dabord il ne balançait certainement pas à me donner sa voix. — Le Comte Wedel se refera à la voix du Beaupère et Lovenskiold dit qu’il se voyait forcé à voté et qu'il donnait sa voix a moi ; dailleurs la totalité votèrent sans restriction quelconque et l’unanimité etoit pour moi; quelle Couronne à été déférée avec plus de sentiment plus de satisfaction, j’ose le dire, par un peuple libre qui avait le choix le plus illimité. —

Une députation de 16 membres conduite par le President n’offrit une Adresse bien honorante bien agréable pour moi dans la qu’elle la Couronne me fut offerte

Je repondis: que ce jour etoit à jamais mémorable parceque la constitution ce paladium de la liberté publique avait été adoptée par la Diète, qu’il etoit le plus mémorable pour moi puisque le choix d’un peuple libre m’appellait moi et ma famille a maintenir cette constitution sur le throne de la Norwège — Je demandais quelque tems avant que de donner ma réponse à la Diète, mais lorsque j’accepterai la Couronne ce ne sera que parce que mon devoir envers la Nation le demande et puisque je sais qu’il est toujours dans la main de Dieu s’il veut couronner mes entreprises de succes ou s’il ma réservé le beau lot de me sacrifier jusque dans la mort pour le salut de la Norwegue — J’assurai la Diète de ma reconnaissance et de mon dévouement —

Le soir de ce même jour mon Aide de Camp de la Marine Holsten arriva de retour de Wennersbourg avec une lettre du Feldmarechal dans la quelle plusieurs honètetes de sa part pour ma personne étoyent mêles avec des injures continuelles de rebelles & c. et à la fin il m’assura que des déserteurs ainçi que des nouvelles qui lui venait de la Norwège lui assurait qu mon parti entre le bas peuple était presque nul et que ce netait que quelques négociants et autres flatteurs qui me tenait en erreur, c’est bien pour rire et je ne sais comment un homme comme le Feldmarechal peut écrire de telles balivernes. —

Vis à vis de Holstein il avait été parfaitement honnête mais toujours menaçant la Norwege du malheureux sort qui l’attends toutes les puissances alliées étant d accord a le forcer à l’union avec la Suede — Holsten parla de la possibilité que Ponte Corvo reçut un autre employ ou Couronne et qu’alors le choix de ma personne alierait tous les