Page:Christian Frederiks Dagbok.djvu/73

Cette page n’a pas encore été corrigée
64
CHRISTIAN FREDERIKS DAGBOK 1814.


Avril 21

projet, deux étranger deux parvenus ne causeront point d’obstacle lorsque la Nation Suédoise peut obtenir son but sans peine en les sacrifiant — Ainci en possession de sa constitution et chérissant son Roi le peuple de la Norwegue ne refuserait guere une union avec la Suede — mais il faut user de ce moyen si l’union doit jamais avoir lieu —

Je lui ai instruit de ma Conversation avec Mons Flack et a legard de la Diète je lui ai envoyé tout ce qui à paru dans les feulles publiques, tout comme des nouvelle détaillés de la marche des affaires —

22—23—24

ont été employés par moi à subvenir à ma correspondance privée.

25

De même j’ai écris au Baron de Hardenberg en lui envoyant une lettre à son père le Grand Chancellier de Prusse et je suis allé plus loin en l’insinuant de dresser toute sa tactique contre Ponte Corvo jusqua indiquér comme moyen pour gagner le Cabinet russe de le faire entrevoir la possibilité que le trône Scandinave offrirait, avec ma main, un etablissement convenable a la soeur de l’empereur Alexandre C’est plus que je devrais faire car le sacrifice d’une vie heureuse avec Caroline d’Augustenbourg ne peut pas être comparée aux avantages d’un trône mais que ne fairait on pas pour procurer la tranquilité au nord, à une nation telle que la norwegienne, et puis une telle idée une fois jettée fait son effet sans qu'il soit nécessaire de la realiser— Du reste j’ai beaucoup recommandé au Baron Hardenberg de ne pas confondre l'interest du Dannemarc avec celui de la Norwegue il est essentiel qu’on ne croye pas a des intelligences entre les deux gouvernements, c’est pourquoi je n’ai pas été contant de savoir le Comte H. Holk, que Hardenberg a fait voyager comme Courier à son Père, muni de passeport de M. de Rosenkranz, et porteur de mes lettres aux Princes allies; j’ai fait la remarque qu’un telle mesure avait valu une couronne à Ponte Corvo, mais quelle pouvait coûter celle du Dannemarc au Roi — J’ai été un peu tranquilise a ce sujet en sachant d’une lettre de Thygeson que Hardenberg lui même voulait prendre les lettres avec soi et sa lettre au Pére dévoilera que le Dannemarc n’y est pour rien — Mons. Winge portera cette lettre en Holstein et elle sera recommandée â M. de Blucher si H. est parti. J’ai mis Anker au fait de tout ceci