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CHRISTIAN FREDERIKS DAGBOK 1814.


Avril 9

s’arranger avec la Suede ou de se defendre; ce ne sera point moi qui par ambition personnelle veulle mettre obstacle a un arrangement amiable, mais si la nation veut malgré tout ces danger se defendre alors ce ne sera non plus moi qui l’en détournera — Il parut fort contant de cette déclaration (car iis attendent naturellement tout de l’appuy des allies; il à demende que les communications puisse continuer et qu'il puisse passer la frontière et aller à Christiania sans etre retenu à Fridericshald, ce que j'ai accordé et en Foi de quoi j'ai donné des ordres au General Ohme. Dans ma réponse au Feldmarchal je me suis servi de cette phrase: Je ne trahirai jamais la confiance que le peuple à en moi, mais je n’en abuserai non plus, la marche de ma conduite sera toujours réglée par l’honneur et le devoir — cette réponse sera envoyée d’Edswold à Mons Flack qui repartira alors pour Wennersbourg. Je suis parti pour Edswold à 10 heures et demi — et mon arrivée fut à 7 heures le soir; les chemins etoient passables pour la saison; les arrangements pour l’attelage en chemin sans reproche —

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Le matin j’eus une conversation assez vive avec le Baillif Löwenskiold, qui, peut on le croire, n’avait point fait de serment, je le lui imposé comme un devoir sans le quel il ne pourra pas paraître à la Diète. Il ma donc parlé au long et au large de sa peur et de sa conviction que le pays ne pouvait pas subsister sans l’union avec la Suede, je lui ai fait la lection et je lui ai dit s’il croyait être assez versé dans la politique pour prévoir tous les événements qui pouvait encore arriver ou etrè arrivés en notre faveur ou s’il connaisait seulement les sentiments des autres cours? il m’assura que son sentiment etoit la suite des mures reflections mais je crois plutôt que la bète c’est fait lier dans les cordes du Comte Wedel et consortes, qui ne voyent du bonheur qu’en la reunion avec nos ennemis — Ce clique et logé ensemble et je suis sur quils ourdissent des intrigues sourdes —

Nous allâmes à l’eglise à 11 heures, devant l’eglise j’adressais la parole à l’assemblée des représentants de la nation et je leur dit que nous yrions ensemble prier Dieu de bénir notre grand oeuvre. Le Professeur Leganger prêtre de la paroisse d’Edswold tint un discours très étudié et bien apliqué aux circonstances horsmi les flatteries exagérées quil dit à moi mais heureusement je ne me laisse point derouter