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CHRISTIAN FREDERIKS DAGBOK 1814.


Avril 6

— Le Chambellan Anker si bien intentionné il y a quelque jours a eu une lettre de Suede avec une copie d’une lettre de Mylord Castlereagh à Mons Thornton la même que le Comte Essen nous à envoyé, et a cet heure il croit tout perdu, mais j'ai taché de l’animer un peu en lui disant quil ne fallait pas croire a tout ce qui nous vint de la, qu’il fallait voir avec ses propres yeux &.c.

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J’ai communié aujourd’hui dans l'eglise du chateau Le pretre Mons Pavels tint un discours chez moi qui etoit des plus beaux que j’ai jamais entendu a une telle occasion; il prix pour texte que les femmes vinrent le matin de paque visiter le tombeau du Christ et qu’ils crurent de le trouver fermé par une grande pierre mais en y arrivant la pierre etoit otée; ainçi souvent les obstacles disparaissent en arrivant au but et on y doit aller sans peur et sans reproche en croyant à Dieu. Je me trouvais fort disposé à prendre part à la sainte scene et c’est ainçi qu’elle ne peut qu’être salutaire pour les mortels.

— Dieu protégera les actions faites en son nom — Le jour fut employé aux affaires avec les membres du Conseil du gouvernement et une ordonnance relativement aux Douanes remises sur l’ancien pied après que les Commission du controlle sont levées fut aprouvée —

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J’ai attendu le suédois Mons. Flack toute la journée j’ai même remis mon voyage par cette cause, mais je nai point perdu mon tems. J’ai eu un entretien fort long avec le Bergraad Petersen homme de beaucoup d’esprit et qui à des connections intimes en Suede. Il s’est chargé de faire l’essai en allant à Copenhague de passer par Wennersbourg et de prier le Feldmarechal Essen de faire une tournée à Stockholm pour revoir ses anciennes connaissances. Il croit alors pouvoir aprofondir leurs véritables desseins et il espère de pouvoir les convaincre que le veritable moyen de gagner la Norwegue sans peine serait de chasser la dynastie française et de m’elire Successeur au Throne de la Suede. Je lui dit que c'etoit une horrible tache à prendre sur soi, mais que le devoir m'y porterait dans un tel cas — Le Lieut. Colonel Stabel écrira une lettre au Comte Ankarswærd qui a eu son congé cet été pour avoir fait des représentations contre l’envois des troupes en Allemagne pour l'engager à une conversation sur la frontière —