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CHRISTIAN FREDERIKS DAGBOK 1814.


Avril 1

dehors; que je ne pouvais ni ne voulais abandonner la cause que javais jurée de defendre, et que j'accepterais la couronne si elle m’est donnée même au bord du precepice, seulement pour procurer des droits à mon fils — (car la dynastie francoise ne régnerait point longtems ni en Suede et encore moins en Norwège si même se pays pourrait être conquis). Si toute l’Europe se reunit contre la Norwegue pour l’ecraser alors le moyen de se defendre en desespèrré resterait encore, et entout cas ce serait à la Diète de décider du sort du Royaume si un accord avec la Suede sous la médiation de l’Angleterre devenait nécessaire ; en ce cas la constitution serait toujours maintenu et defendue et si je ne pouvais plus faire du bien içi je retournerais en Dannemarc comblé de gloire &c. (la fin fut ajoutée a la demande de Falsen pour tranquilliser le Roi.) Je priais au reste Sa Maiesté de ne rien risquer pour ses états par amour pour moi, qu’il devait plutôt me déshériter moi personellement, mais qu’il pouvait être nécessaire que des personnes estimables et qui aye du crédit en avertisse le peuple danois et dise que j’etais moi même persuadé de la nécessité de cette mesure — J’ai écris dans le même sens àu Colonel Tscherning pour qu’il en avertisse le Comte Danneskiold et Bardenfleth

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Le General Anker fut expédié aujourd’hui pour l’Angleterre avec maintes depeches pour son frère contenant tout ce qui setoit passe ici depuis son départ. La nouvelle donnée par les suédois, ma correspondence avec le Roi &.c. lui furent tous communiques — De même j’ai écris au Consul Konow en Hollande qui devait fréter des vaisseaux qui pourrait aller en Dannmarc porter des bleds et les amèner en Norwegue d’ou ils rapporterait des productions pour la Hollande —

Le General Anker est destiné a suplanter son frère s’il serait dans le cas de quitter l’Angleterre —

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J’ai lu aujourd’hui un projet de constitution du Sorenskriver Falsen et du Lecteur Adler qui m’a plu beaucoup sous de certains rapports, la pouvoir etoit bien partage entre le Roi et la représentation du peuple il gardait le veto dans l’assemblée nationale législative — Il avait tout le pouvoir de faire le bien et non pas le mal — J’ai fait quelques remarques qu’il à changé et je lai conférée avec le projet