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CHRISTIAN FREDERIKS DAGBOK 1814.


Mars 31

regardait sa proposition de faire un accord sur le partage des brigs je ne le croyais pas aplicable ni pour le bien de Sa Maiesté danoise car ses ennemis dirait que c’etoit un accord fait entre Lui et moi quoique nous savons tous qu'il est trop scrupuleux dans ses engagements pour se permettre une accord quelconque — L'amiral etoit inébranlable de sorte que je n’ai eu que le moyen de l’arreter avec son capitaine de vaisseaux et son fils qui commande un brig et qui etoit à Christiania — Le Major Broch à été envoyé à Giersøe ou le Brig Laaland est prix dans la glace afin de demander la déclaration formelle du Capitaine Krieger ou de l’arrêter ainçi que les officiers qui ne veulent point jurer la causse de la Norwegue après quoi il prendra possession du Brig — Le Colonel Arenfeldt est allé avec les mêmes ordres à Christiansand pour assurer les autres Brigs à l’Etat —

Avril 1

La nuit le Lieutenant Falsen Commandeur de Dannebrog est arrivé de Copenhague portant une depeche de Sa Maiesté dans la quelle il me représente tous les dangers qui m’environnent et me conjure de tacher de trouver un moyen pour les éviter et pour retourner en Dannemarc — Il menvois une lettre que le General Autrichién St. Vincent dans le quartier général du Prince Royal de Suede à écrit au Ministre Baron de Lützow dans la qu’elle il desaprouve tout ce qui est arrivé içi comme contraire a un traité garanti par l’Angleterre, l’Autriche, la Russie et la Prusse, il croit même que des sourdes ménées françoises y a de la part. Il mentionne de même les demandes que le General Tavast vient de faire savoir que le Roi devait me fixer un tems sous lequel je devois retourner sous peine de me déshériter et de confisquer mes biens ; de même que l’exportation de grains pour la Norwegue devait etre défendu, et tous les employés danois rappelles. Le Roi avait repondu qu’il avait deja desavoue ma conduite, et donné ses ordres aux employés danois; mais pour l’exportation des grains il ne pouvait la defendre sans ruiner son pays — Si les Demandes des Allies se reiterent et surtout si j’accepte le titre de Roi; il serait presque inévitable de me déshériter —

J’ai repondu à Sa Maiesté que je reconnaissait ses conseils amicals, mais que cetait à la Diete seule de déterminer le sort du pays et que la constitution devait être fixée sans égard aux considération du