Fevr 24
remarquai fort bien que ceci lui vint le plus inattendu qu’on puisse s’imaginer, il serrait les levres me regardait et ne fixait les yeux nulle part enfin il etoit décontenancé. Le Colonel Skiöldebrand me fixait tout le tems des yeux avec un air farouche —
Apres la lecture je dis: "j’ajoute encore une déclaration toute «aussi solennelle que le peuple de la Norwegue se considère en paix «avec toutes les puissances, celle qui voudrait enfreindre ses droits et «seule son ennemie. —
R. Après une déclaration aussi inattendue que celle que je viens d’attendre il ne me reste que de retourner sur le champ et j’en de mande la permission à Votre Altesse Royale — sur quoi il voulait se retirer.
M. Avant que de nous quitter Monsieur le Comte permettez moi de vous dire non comme Regent mais comme Norwegien qui parle à un suédois: Ne faut-il pas présumer que le Roi de Suede veut faire le bonheur du peuple qu’il desire de posséder?
R. Oui certainement Monsg et si j’aurais ete reçu d’une autre manière j’eu avait les preuves sufisanles avec moi
M. En présumant cela ne faudrait-il pas consulter l’esprit national et la volonté publique pour connaître ce sentiment?
R. C’est-ce que Sa Maiesté aurait sans doute voulu par la voie du Gouverneur General. —
M. Mais ne faudrait-il pas gagner la Nation et de quel moyen avez vous usé envers nous, le Gouvernement Suédois a conçu le plan insigne d’affamer la nation qu’elle voulait gagner. .—
R. Je ne puis juger des moyens que Sa Maiesté le Roi et le Prince Royal ont jugé convenables d’employer.
M. Et quelle en a été la suite, que l’esprit national et la haine nationale si on doit le nommer du vrai nom est montée au plus haut degré ce n’est que l’ordre et la force du Gouvernement qui ne retiens les extravagances — Mais puisque le Roi de Suede m’a envoyé un homme si éclairé que vous Mons. le Comte je vous prierai de vous convaincre vous même de l’esprit national et dans faire un rapport vrai à Votre Roi peut-être que cela fera un effet desirable sur un Souverain qui ne peut que vouloir le bonheur du peuple. Je ne desire que la paix avec la Suede et pour cette fois j’ai voulu envoyé le Comte
