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CHRISTIAN FREDERIKS DAGBOK 1814.

Fevr 21

de naissance qui voudrait quitter le service du Dannemarc et qui n’a pas trop d’obligations au ministère de Mons de Rosencranz ; je confierai tout ces paquets au Comte Schulin que je sais m’être très attaché et le bon ami de Hardenberg — J’ajouterais une lettre a l’Empereur Napoleon, pour lui annoncer la même chose mon idée est que le Baron Hardenberg doit la donner au négociateur Français du congrès de paix ; mais j’ai en tout cas envoyé la même lettre conforme au Baron Alquieren Danne marc pour qu’il puisse témoigner mes intentions mais j’ai en même tems observé que notre premier besoin est la paix avec l’Angleterre et que l’Empereur des Français s’il nous veut du bien ne devra le prononcer q’ua la paix generale. J’ai écris au Roi pour lui dévoiler tous mes sentimens et pour qu’il reconnaisse la nécessité de ma conduite ainsi que l’equité de mes intentions — A la Reine j’ai de même écris tout ce que mon ame pense et je lui ai envoyé la déclaration française point encore publiée pour quelle la mette sous les yeux du Roi — J’ai écris a tous les ministres exepté Mons de Rosencranz qui ne mérité point d’attentions de moi maisque mon coeur à oublié sans le vouloir cependant. A mes soeurs et à mon Frère, et à d’autres amis ai-je de mème écris, et je leur ai envoyé tout ce qui à paru ici — (Les jours du 21, 22, 23 ont étee employés à cette large correspondance).

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Etait à la fin le jour mémorable ou je fis proclamé la Regence, a midi les principaux authorités de la ville se trouvèrent rassemblées chez moi, je leur fit faire la lecture de la déclaration du Roi de Dannemarc dans la quelle toutes les causes qui avaient amenés et toutes les raisons qui pouvait excuser la cession d’un royaume etoient détaillés; à la fin de cette lecture je dis: „reconnaissons la position dificile du Dannemarc et plaignons son Prince qui sans sa faute s’y voit plongée —“ Puis suivirent la lecture du traité de paix entre le Dannemarc et la Suede et entre le Dannemarc et la Grande Bretagne, de la lettre patente du Roi qui dégagé les habitans de leur serment defidélité e t de l’Ordonnance de la Chancellerie qui prescrit la conduite des employés du Roi. Je dis alors a l’Assemblée „le Roi ma ordonné de quitter mon poste de livrer les forteresses au troupes suédoises, mais j’ai consulté la voix du peuple elle n’est qu’une, d’étre Norwegien et non pas Suédois tous demandent en moi leur Chef et je reconnais