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CHRISTIAN FREDERIKS DAGBOK 1814.

Fevr. 19

me vint alors l’idée de faire l’Eveque Bugge summus theologus, et Beck qui ne doit point dirige seul, Confessionaire, et membre du concistoire alors les intérêts sont balancés; d’après la proposition de Thygeson, qui ne pense qu’avoir le dos libre et de s’assurer son existance au milieu de tous les eceuls, et qui ne veut par concequant point aller seul comme Danois à Copenhague plaider la cause de la Norwegue peut ètre infructueusement, je proposais au Chambellan Rosencranz d’aller de ma part à Copenhague porter à Sa Maiesté mes respects et au nom de la Nation norwegienne la déclaration contenue dans les pièces officielles emanée sous la date d’aujourd’hui. Il etoit dabord prêt à suivre mon désir, de quoi je lui suis très redevable.

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Aujourd’hui Thygeson avait de nouveau scrupules; au lieu de deux il fallait être trois, savoir un bourgois, pour aller auprès du Roi et en second lieu ils ne pouvait pas risquer de passer par la Suede après la déclaration qui serait en attendant emanée içi il fallait attendre des passeports du Feldmarechal Essen qu’il n’auront probablement pas. Je fus assez bon ou assez faible pour leurs accorder ce qu’ils demandait tout après m’ètre fâché tant soit peu — J’etais present au sermon de Pavels, après le quel il surnomait le jour de prière pour vendredi — Tout ces jours ci me donnerait assez à faire pour préparer tout pour le depard du courier d’abord après la publication de la Regence —

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Ce jour encore fut employé aux préparatifs et a l’impression des publications et lettres nécessaires —

J’ai écrit des lettres aux Empereur de Russie et d’Autriche ainsi qu’ au Roi de Prusse pour leur annoncer la volonté prononcée de la nation norwegienne de se maintenir comme nation indépendante ainsi que ma resolution de ne point l’abandonner, mais de me mettre a la tète de ce peuple équitable pour le defendre et pour conserver le bon ordre de l’etat. J’ai appelle a leur intérêt pour une si juste cause et a la protection des Empereurs. J’enverrais ces lettres avec l’instruction nécessaire au Baron Hardenberg en Dannemarc avec la demande s’il veut bien faire un voyage et en être le porteur. S’il n’ose s’y prêter alors je lui ai indiqué d’en charger une personne diplomate, norwegien