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CHRISTIAN FREDERIKS DAGBOK 1814.

Fevr.14

La nuit arriva l'aide de camp Hafner de Copenhague avec la proclamation du Roi, le traité avec l'Angleterre et une declaration formelle comme apologic de ce qui c'est passé en Dannemarc —

Ce çi me mêt en etat d’agir conformement au desir de la Nation et comme je me suis determiné depuis le tems que les noeuds avec le Dannemarc ont malheureusement brisées —

J'ai redigé les proclamations sur et d’aprés l’avis d’Anker de l'Eveque Beck et de Thygeson qui suivi mon opinion liberale envers un peuple qui mit toute sa confiance en moi et j'ai ajouté a la publication formelle que la Loi royale et l’acte de Souverainité sont les loix fondamentale du Royaume, j’usqu’a ce que je puis en des tems plus tranquils et heureux, donner à mes fidels sujets une constitution qui murement considerée, avec les personnes eclairées de Ia Nation et choisie par elle même pourra assurer pour toujours la liberté publique et le bien être de l'Etat — Thygeson a été affecté des sorties qu’on s'est permi contre lui dans les gazettes c'est la famille Thrane, négocians malintentionées, qui se sont permis de telles infamies; Thyg. ne m’a pas plu aujourd’hui il parait vouloir se retirer, et il s'est même trouvé indisposé a faire le tour à Copenhague pour plaider ma cause auprés du Roi, cela ma chagriné —

Le 15

Aujourd’hui Thygesen s'est de nouveau montré digne de ma confiance en acceptant la charge tout aussi utile pour moi que pour lui dans sa situation savoir d’étre le porteur de ma lettre à Sa Majesté; je me suis determiné à assembler demain un nombre des personnes du premier Rang et digne de ma confiance pour leur communiquer notre situation presente et mes idées, et pour entendre leur opinion, je me suis de même determiné a faire un tournée auprés de l’Armé pour parler aux Officiers superieurs tant aupres de la brigade de Hegermann que celle de Staffeld. Du reste j'ai beaucoup travaillé et Holtén est allé à Christiania faire imprime les Publications —

Le 16

Ce jour ci me sera a jamais memorable. Je fondais mon opinion sur la necessité de me mettre sur le trone, non seulement sur le bien que produirait une action energique au yeux de la Nation et de l'Europe mais surtout sur mon droit d’heritage et de succession a ce trone qui metoit echue en partage par la cession illegitime du Roi F. 6.