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CHRISTIAN FREDERIKS DAGBOK 1814.

Fevr 11

de se servir de la mousse d’Islande pour le mèler avec du bled et de l'écorse et en faire un pain mengeable et sein. Ces contrées ne produisent que rarement du bon grain ces surrogates sont donc de la plus haute importance pour eux. II faut absolument tacher de leur procurer des grains pour semer et s'il est possible avant se tems la — Je vis un ouvrier fort habile en fusils tirés et je lui ai permi de rester à son travail pour reparer les fusils des habitants de cette paroisse qui paraissent animés du meilleur esprit et qui souhaitent aussi de la poudre et du plomb pour defendre leur frontiere — Dans le Tydalen j'ai vu l’endroit ou les paysans ont arrété et exterminé une troupe suedoise dans la guerre de 1718; les habitans savent encore en parler, les tronc d’arbres de la battue y sont encore. C'est une grande montagne qu’on passe pour entrer du Reendalen dans le Stor Elvedalen ou le Glommen serpente —

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de Westgaard à Leuthen — Nous partimes a 8 heures et demi, une niege assez forte fit que nous vimes moins du beau valon, la niege cessa plus tard, et le tems devint plus doux a mesure que nous nous aprochament du sud — Nous dinament chez le Prevot Wulfsberg à Aamodt; il m’arriva la une scene assez caractéristique; les habitans de cette paroisse qui ont leur majeure subsistance des forets demanderait dans une requette que je leur instruise si nous avions la paix avec l'Angleterre ou non, ce qu’ils considerais comme le plus grand bonheur pour eux. Je leur disait que j'espérais que nous l’eussions que c'etait mon desir comme le leur, et que j’avertirais leur Prétre des que je la savait sure — On voit ce que c’est que le commerce, le bas peuple perd sa simplicité et son ingénuité, raisonne de la politique enfin ils ne sont plus paysans — du reste l’esprit national contre la Suede n’etoit point à meconnaitre parmi eux — Je vis le soir l’emplacement des canons à la batterie de Terningen et j'arrivais à 8½ heures ici à Leuthen — Le Pasteur Schmidt est nouvellement mort — je ne le savait pas, je n’aurais d’ailleurs pas incommodé la veuve —

J'ecrivis une lettre au Feldmarchal Essen en date du 11 de Røraas dans la qu’elle je lui instruisit de l’arrivée du traité et des pleins pouvoires du Roi pour nommer des commissaires mais du manque de la Proclamation du Roi aux habitans qui selon le 16. article, et comme