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CHRISTIAN FREDERIKS DAGBOK 1814.

Fev 1

Je lui repondrait: que la derniére Depeche du Roi de Dannemarc du 17 Janv m’instruisit préalablement de la paix signée à Kiel mais que j’attends encore et d'un moment à l'autre que le traité ratifié du Roi me soit envoyé. Des que je le connaitrai dans tous les points, des que la proclamation du Roi aux Norwegiens sera emanée je me verrais premierement en etat de faire des ouvertures à Sa Maiesté Suedoise qui pourront à ce que je desire consolider les rapports reciproquements utiles entre la Norwége et Suede. — Je ne ferrais livrer cette lettre que le 9 Fevrier de sorte que cela nous donnera tout le tems de nous preparer, vu que les intentions suedoises ne sont nullement hostiles tant qu'ils peuvent espérer d’obtenir tout gratuitement J'ai instruit le General Staffelt et Thygeson de cette correspondance

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de Øjer à Tofte. J’ai passe aujourd’hui les Diocéses de Øjer Ringeboe Froen Vaage et une partie de Læssøe. Partout j'ai trouvé le méme acceul, le mème sentiment invétéré contre les suedois, le peuple ne demande que du poudre et du plomb pour se defendre contre ces oppresseurs plutot mourir d’abord les armes a la main en defendant sa patrie que de mourir lentement comme esclaves suedois — On ne connais pas une telle nation si on crois pouvoir la donner ou la prendre avec un coup de plume; on ne me connais pas si on crois que je pourrais l’abandonner lachement, j’ai assuré le peuple, que je ne les quitterai point qu'ils seroient invincibles s'ils le veulent; enfin qu'il faut étre à soi mème et risquer tout pour eviter le joug etranger. J’ai donné une medaille a plusieurs des gens du peuple les plus estimés dans leur paroisse et j’ai adjoint, que l’inscription devait être gravée dans leurs coeurs s’avoir: Urokkelig som Dovres høje Fielde, staaer Norges Sønners Troskab Mod og Vælde — Je n’ai quitté aucun endroit sans recevoir les preuves les plus marquantes de l'amour de ce chèr peuple —

A Froen le pasteur Schive de Ringeboe chanta une chanson patriotique qui fit beaucoup d’effet —

Le Baillif Sommerfeldt ma fait remarque Hallund l’ancienne residence de Dahl Guldbrand, chef de ce peuple qui fut converti les armes à la main par Olaus saint, après que son fils avoit