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CHRISTIAN FREDERIKS DAGBOK 1814.


11 Octobre

garantie anglaise et russe pour la constitution que la Diète norvégienne fixerait, actuellement de concert avec les Commissaires du Roi de Suède — Quant à ma personne je lui enjoignis de m’instruire le plus tôt possible, si je pourrais être le bienvenu en Angleterre, et surtout s’il y aurait quelque chose à résoudre par rapport à l’alliance avec la princesse de Galles, qui pourrait devenir de haute importance pour le Dannemarc ainsi qu’avec le temps peut être pour la Norvège, on aime toujours à se flatter de l’espoir — Mon coeur tient toujours à cette brave nation. —

Le 12 au matin nous levâmes l’ancre, mais un calme parfait nous défendit de convoyer; une chaloupe canonnière qui vint à nous fut employée à ramer devant le Brig jusque dans le petit port de Laurkullen ou nous restâmes la nuit.

le 13 Le matin un vent favorable nous porta dans la baye de Valøe où nous mouillâmes à quelque distance du Sloop of War anglais le Briseis capt. Jacksonn, envoyé d’après les ordres de l’Envoyé britannique à la Cour de Copenhague Mons. Forster pour me conduire en Dannemarc et que j’avais accepté pour le cas toutefois possible que des obstacles imprévus auraient rendu le trajet sur un brig norvégien difficile. Mais ces raisons n’existant pas, l’équipage norvégien étant animé du meilleur esprit et dévoué à leurs officiers, il fallait s’acquitter poliment envers le Capitaine Anglais; je lui écrivis une lettre de remercimens pour son service duquel je n’étois plus à même de faire usage, et le Capt. Holstein alla à bord lui remettre cette lettre. 11 avait arrangé sa cajute au mieux et mon portrait y étoit suspendu. Le Capt. Jackson vint à bord dans son uniforme de gala, et je lui dis les politesses convenables, aussi déjeuna-t-il à bord et but à ma santé. — Une heure après nous vîmes le Briseis faire voile pour l’Angleterre avec le meilleur vent. Le Capitaine prit ma lettre à Anker avec lui sous le couvert de Hornemann et il dit à Holstein qui lui en fit la demande qu’il étoit prêt à me conduire dans le port de l’Angleterre que je voulais, mais le manque de nouvelles d’Anker m’empêcha d’y penser seulement. — Notre Brig suiva le Briseis à une mille de distance jusqu’à Færder, mais de là notre route étoit différente, ce qui nous donna aussi dans la nuit un vent défavorable, il étoit très fort et S.S.E. de sorte que le Capitaine Lous se détermina à rebrousser chemin et nous mouillâmes dans le