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CHRISTIAN FREDERIKS DAGBOK 1814.


27 juillet

j’avais fait tout ce que l’honneur de la nation permettait pour épargner les malheurs d’une guerre au Nord, que je ne pouvais pas accéder à recevoir les troupes suédoises dans les forteresses et qu’il n’etoit que trop evident si ce refus tenait les grandes puissances à soutenir les prétentions de la Suede, qu’il etoit résolu de sacrifier le salut de la Norvège et qu’il ne nous restait alors que la defense la plus opiniâtre à mettre contre les forces qui menaçait d’oprimer le peuple norvégien — Le 27 au soir ces Messieurs vinrent içi à Moss et je leur donnais Audience le 28 au matin.

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Ils répétèrent ce qu’ils avait écris en ajoutant que la Suede demandent une abdication formelle de ma part et la réceptions des troupes suédoises dans les deux forteresses pour garanties de l’armistice. Mis. Martens fit l’observation ingénueuse qu’il disait être faite du Prince Royaf de Suede que l’abdication une fois donnée l’opinion publique que je ne voulais pas blessé en faisant entrer des troupes suédoises dans les forteresses ne me regardais plus, mais qu’elle serait alors l’affaire des suédois seuls — Je lui repondis que les conditions quil me proposait me constituerait traître envers la nation norvégienne ce que je ne serais jamais — Orloff me montra la note de Mons Engestrøm par la qu’elle le Roi de Suede accède à l’armistice aux conditions sus dites, la levée entière du blocus y comprix mais a l’egard des bases de la Constitution il ne nomme que les points principaux sans avoir égard à la Constitution du 17 Mai 1814. Il fallut que je leur répétais que je me trouvais dans l’impossibilité d’accéder à la réception des troupes suédoises dans les forteresses sur qu’oi ils partirent sans cepandant déclarer la guerre de la part de leurs souverains —

M. Foster demanda encore une Audience particulière pour me dissuader comme il paraissait de l’idée que l’Angleterre pourrait encore vouloir soutenir la Norvegue, çela nous entrènerait dans une novelle guerre avec la Russie etoit toujours le refrein — Il me conta aussi que deja que le Prince Royal de Suede favorisé en tout qu’il souhaitait par l’Empereur de Russie avait deja donné des ordres à l’armée de Benningsen d’avancer par la Jütlande pour attaquer la Norvegue ou pour mieux dire pour partager le Dannemarc ce qui paraissait résolu. Et cest ce que vous soufririez? lui dis je; oui tant que ces mesures sont dictées par l’opposition de la Norvège Mais vous voyez donc lui dis-je à ne plus méconnaître que la Suede ne veut point la paix, ceçi