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CHRISTIAN FREDERIKS DAGBOK 1814.


10 juillet

Ces remarques me portèrent à changer quelque chose aux formes de mes notes. Dans ma grande Note A. j’exposai premièrement les principes et les vues qui avait guidé et qui guiderai ma conduite et aux conditions ou bases pour la trêve que les Envoyés avait posés je repondis que ma lettre au Roi de Suede indiquait comment j’accedais au premier point, au second je répondis que je me permettrai d’evacuer le terrain jusqu’au Glommen et les deux Forteresses ainci que les Isles de Hvaløerne a condition que ce terrain et les forteresses soyent neutres durant l’armistice. A l’egard de Kongsvinger il serait convenable de ne pas insister sur son évacuation puisqu’elle est sur la rive boreale de Glommen. Les troupes suédoises ne peuvent sous aucune condition être reçues puisque cette mesure ne servirait qu’a irriter tout le peuple en outrageant l’opinion publique — Au troisième je représentais que l’intention de rendre un acte de justice, d’humanité au peuple norvégien ne serait que rempli à demi si on ne levait le blocus que d’une manière limitée; ce qui occasionnerait que trop aisement des rixes continuelles et la rupture du l’armistice et des négociations pour le but proposé —

En général je prix comme le démontré mes notes la trêve du coté favorable non seulement pour nous mais surtout pour le but qu’on s’etoit proposé savoir pour une union à l’amiable et je fis sentir que le Roi de Suede même guidé par sa sagessé devait choisir des voies de douceur et d’humanite pour gagner le peuple norvégien et quil ne devait pas vouloir outrager l’opinion publique. Cest pourquoi je proposais l’armistice et les conditions tels qu’ils seraient le plus compatible à Pinteret commun et au but desire; mais dans une Note B. je donnais encore le moyens convenu dans les mains des Envoyés savoir que des troupes alliées pouvait s’il le fallait absolument occuper durant l’armistice une ou deux forteresses mais je me fiais à eux qu’ils ne se servirait pas de le moyen sans la plus haute nécessité pour éviter la guerre, croyez Messieurs, ecrivais-je du fond de mon ame, que ma conscience excige que je n’omette aucun moyen pour épargner la guerre a la Norwegue — Dans une troisième Note C je demandais les garanties des puissances allies pour la treve et les stipulations qui auront lieu entre la Norvegue et la Suede et je fis remarquer la situation peu méritée dans la quelle le Roi de Dannemarc se trouvait par rapport à la Norvegue — en priant les Envoyés de s’intéresser pour que ses