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CHRISTIAN FREDERIKS DAGBOK 1814.


8 Juillet

au Roi de Suede que javais écrite a peu près conformément a l’esquisse qu’il m’avait remis à son audience du 2 Juillet. Il en etoit parfaitement contant et il les empocha pour les montrer à ses collègues —

Le Major Martens Envoyé prussien me les rapporta à 2 heures lorsqu’il vint à l’audience chez moi. Il fit quelques remarques qui avaient échappé à Orlof savoir que la garantie des autres puissances pourrait être demandée dans une note apart et non dans le projet d’armistice même —

Orlof m’avait porté le matin la Note officielle des Envoyés datée du 7 Juillet dans la qu’elle ils se déchargent de leur sommation pour faire executer le traité de Kiel mais ils reconnaissent la convocation d’une Diète et un armistice pour cette fin nécessaire (puisque javais déclaré ne pouvoir remettre les droits que j’avais reçu de la Nation qu’entre les mains d’une Diète) Comme bases de cette trêve ils posent les points suivants:

  1. que je donnerais une déclaration formelle au Roi de Suede de vouloir remettre mes droits dans les mains de la Diète et que j’employerai tout mon crédit sur la nation pour lui faire adopter l’union —
  2. que les trois Forteresses sur la frontière seraient évacués par les troupes norvégiennes ainci que le terrain jusqu’au Glommen et les Isles de Hvaløerne le quel terrain serait neutres, mais les forteresses occupées par les troupes suédoises —
  3. qu’après l’occupation des forteresses le blocus serait levé pour les ports de Christiania, Christiansand et Bergen — Ils demandait une réponse cathegorique sur ces demandes —

Voila je l’avoue des conditions bien différentes de ce que nous étions convenus Orlof et moi; mais il est tout simple qu’ils demandent plus qu’ils ne peuvent obtenir, leurs instructions les tiennent à cela surtout a ce qui regarde les troupes suédoises. Au sujet de la levée du blocus limité par les propositions officielles j’en etoit moins contant car Orloff lui même avait dans son premier ébauché proposé la levée entière du blocus aparemment que les autres Envoyés l’ont dissuadé de cette proposition genereuse — L’envoye de Prusse disait qu’ils