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CHRISTIAN FREDERIKS DAGBOK 1814.


22 Juin

prendre place. — Je crois reconnaître que la mission de Mr. Morrier est une suite immédiate de cette proposition, qu'Anker n’a fait que pour gagner du tems — Je suis bien charmé que ma proposition à Morrier est tout a fait analogue à ceçi soutenu par l’argument le plus fort l’inviolabilité de la Constitution — Anker à donné son consentement à l’union de son Fils avec Betzy mais leur etablissement est bien loin d'être déterminé.

23

J’ai employé tout le jour à écrire à Anker et j’ai envoyé ces depeches avec le Lieutn Brynie à Aal avec l’ordre qu’il devrait partir incessament, sil ne peut pas obtenir la protection anglaise alors de Bergen —

J’ai marqué ma satisfaction toute particulière à Anker pour son travaux importants à Londre, je lui ai donné plain pouvoir d'y rester plus longtems pour cultiver ses relations importantes et utiles et j’ai instruit Aal de tout ceçi afin quil lui témoigné et qu’il lui prouve mon entière confiance. Ses affaires pecunières qui ont rendu nécessaire qu’il reste à Londre même après que son arrestation avait été suspendu n’ont pas du tout fait ombrage à sa position diplomatique, ce qui m’a beaucoup rejoui — Il est sur qu’on ne pourrait avoir de négociateur plus habile. Son Frère le General est heureusement arrivé à Londre lui portant meinte depeche de moi —

24

Ce jour generalement consacré a des rejouissances publiques le fut aussi cet année, beaucoup de monde surtout du bas peuple etoit sur pied et des fanais furent brûles toute la nuit — chez moi les domestiques dansèrent et on tachait ainci d’oublier que ces tems ne sont guère fait pour se rejouir. Je visitais Holten à sa campagne —

25

une lettre de Jutlande annonce qu’on remet tout sur le pied pacifique du reste les russes sont encore en Holstein et la domination suédoise est insoutenable en Dannemarc —

26

j’ai conseillé à Mad. Thygeson qui d’après l’avis de son mari doit quitter la Norwege pour le rejoindre de demander un passeport du Feldmarechal tant pour aller par terre que par mer s’il est possible.