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(Kâbul’8dh de Tirmidh {Tirmidh-Bâh de Bâmiyân (éér-Bdmigân), de Soghd (Pérôz ou Ikhsêdh)[1], de Ferghâna (Ikhèédh), de Rèwââràn (Rêwëdr), de Gôzgân (Gôzgânkhodâ)y de Khwàrezin (Khusrau-Khwârezm) ^ de Khottal (Khottalân-Sdh ou âér-Khottaldn)[2], de Boukhâre (Bokhdr-khodd), d’Usrûèâna (A/5ïii), de Samarcande (Tarkhân ou Tarkhûn)y de Seïstàa, de FArachosie et de Dâwer (Rotbtl), de Wardâna (Warrfanla/i), d’Hérat, de Pùschang et de Bâdhghês (Bardzdn), de Kiàè (Naidàn), de Gorgân (Su/), de la Transoxanie (Kûidn-idh), Quelques-uns de ces rois, surtout dans les contrées nord-est, ont été, probablement, de nation turque.

Vispuhrân.

Les Sassanides avaient hérité des Arsacides le système féodal. Aussi dans le nouvel Empire fondé par Ardeâir, retrouvons-nous à la seconde place dans l’ordre des rangs la classe puissante des chefs de clan, à la tète desquels sont les sept familles privilégiées. Parmi celles-ci trois au moins ont eu cette place proéminente déjà sous lesParthes: Kârén, Sùrên et Aspahbedh, qui tous sont du sang des Arsacides et portent le surnom de Pahlav, c.-à-d. „Parthe"; et la descendance de la dynastie parthe était considérée comme une marque de distinction, de sorte que d’autres des sept familles privilégiées de la période sassanide, comme la familledeSpendiyâr et celle de Mîhrân, s’attribuaient de même une extraction arsacide[3].

  1. Jkhèédh, forme dialectale (du nord-est) de Tancien perse khéâyathiya, persan jd/i, nroi".
  2. Dans le mot èêr, qui entre dans les titres âér-Bâmiyân et §êr-Khotta]ân, M. Andréas a reconnu Tancien kMathrya; et, le changement de é en d étant très commun en pehlvi, nous avons encore le même mot dans Rêw-ddr. On trouve souvent chez Firdousî un mot sêr quMl faut traduire par .chevalier*, non pas par „lion* (communicaUon de M. Andréas).
  3. Selon Moïse de Khorène, le roi des Parthes Arsavir, qui est idenUque à Phraate IV, aurait eu trois fils: Ardaies (Artaxerie), Kârén et Sûrén, et une fille nommée Kolm (ce dernier nom est, selon l’avis de M. Marquart, un travestissement du nom de province Komis, c.-à-d. la Comisène, voir ZDMG. 49 p. 639). Le premier des fils devint le successeur de son père ii est donc identique à Phraate V), les deux autres furent les auteurs des races qui portèrent leurs noms; la fille se maria avec un ^général de tous les Iraniens*", après qui sa race eut le nom d’Aspahapet Pahlav. Aspahapet est Fancien spàdhapati dans la forme sassanide (en persan ispahbed). Le même mot avait été adopté en arménien dans la forme parthe sparapet. Ce mot-ci, qui était devenu le nom appellatif de ngénéral**, se trouve déjà au 5« siècle avec une voyelle prosthétlque: a$parapet, ainsi chez Lazare de Pharbe [Andréas]. Tabarî nomme formellement Spâhbedh parmi les sept familles (voir la restitution de Marquart du texte altéré, ZDMG. 49 p. 635). — D’ailleurs la notice de Moïse n’est pas historique: on sait qu’un Sûrên a été l’adversaire de Crassus, dont Fexpéditlon eut lieu pendant le règne du père et prédécesseur de Phraate IV. Mais en tout cas l’existence de ces trois familles comme des grands feudataires est assurée longtemps avant l’avènement des Sassanides. --La filiation généalogique de la famille de Spendiyâr avec les Arsacides est évidemment établie plus tard, quand la connaissance de l’histoire des Arsacides s’était déjà évanouie; dans Tarbre généalogique d’un membre de cette famille (Mihr Narsé, voir Tab. Nœld. p. 109) on trouve Dârâ (Darius III) et son fils Kaî Asak (c-à-d. Arsace avec le titre niyal préhistorique de Kavl ou Kaï) et après lui quelques noms qui n’appartiennent pas à la famille des Arsacides (tout au plus, on peut voir dans Sîsanabrûh un défigurement de Sanatruk sous l’influence du nom précédent Sispadh). Du reste, la table généalogique du Kârenide Sôkhrfi, donnée Tab. Nœld. p. 127 —28, porte absolument le même caractère d’être faite à une époque relativement moderne. -- Probablement, la descendance arsacide de la famille Mihrftn est également apocryphe. C’est, sans doute, une observation très juste de M. Marquart (ZDMG. 49 p. 63:i)