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gnaler les points les plus importants, et ce court résumé suffira à vous montrer le sens pratique qui a présidé à sa rédaction.

Son début est tout un programme ; il est ainsi conçu : « Les commandants des régiments sont responsables de la santé de leurs hommes ; mais chaque soldat doit veiller lui-même à sa propre santé.

« L’hygiène du soldat comprend ce qu’il doit faire pour lui, ce qu’il doit faire pour son voisin. »

Ces instructions sont des instructions d’hygiène individuelle et non d’hygiène publique. Le soldat doit les lire et se les rappeler ; même dans la lutte la plus opiniâtre, il ne doit rien négliger pour conserver sa santé.

Le premier chapitre traite des soins corporels et précise à ce sujet les indications suivantes : « De simples bobos, tels que les furoncles ou maux de dents, diminuent la capacité combative d’une armée. Ils résultent souvent de l’insouciance du soldat qui ne s’est pas tenu propre, même sur le champ de bataille. Comme les bains chauds ne peuvent pas toujours se prendre en temps de guerre, le soldat doit se tenir le corps propre en le frottant avec une serviette humide, surtout au niveau des aisselles, des aines et des parties génitales. »

La bouche doit être lavée tous les matins, et les dents nettoyées avec une brosse et de la poudre pour prévenir leur carie.

Le Japonais a autant de soins de ses dents que de sa peau. Tous les hommes ont leur brosse et de la poudre dentifrice. Ces deux derniers articles figuraient parmi ceux que les sociétés patriotiques envoyaient en quantité sur le front pour être distribués de temps à autre.

Le lavage des dents et de la bouche est un vrai besoin chez le Japonais. Dans les gares, se trouvent de grands