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nous le disait très bien M. le Dr Ligouzat, médecin-major de notre École d’artillerie et du génie, dans une très belle conférence qu’il nous faisait à l’Union fédérative des Médecins de Réserve et de Territoriale, ces notions élémentaires d’hygiène se résument en un seul mot, la propreté ; mais un médecin, qu’il exerce dans un corps de troupe ou dans une de nos écoles militaires, doit, en expliquant ce qu’il faut entendre par ce mot de propreté, tenir compte du degré d’instruction, d’éducation et de mentalité spéciale de l’auditoire auquel il s’adresse. Au lieu d’employer au cours de sa conférence ou de sa causerie des termes scientifiques comme espèces nosologiques, prophylaxie, qui font s’enfuir ses auditeurs en invoquant mille fois et très haut le jour béni de « la classe » ; au lieu de vouloir initier Pitou, Lidoire et Dumanet aux préciosités de la bactériologie, il vaut mieux, et permettez-moi de vous citer ici textuellement les paroles du Dr Ligouzat, il vaut mieux, disait-il, se borner à définir avec détail et précision le mot de propreté, qui peut être synthétisé « tout ce qu’il est vraiment utile de connaître dans la lutte contre les microbes ». À dire les moyens pratiques de la réaliser au bénéfice de chacun et de tous, que d’utiles services on rendra ! Énoncer, par exemple, tout d’abord qu’il faut nettoyer la peau pour que les furoncles si communs, si désagréables, si douloureux parfois, ne s’épanouissent pas en floraisons successives, n’est-ce pas indiquer ainsi la nécessité des toilettes journalières et des bains-douches périodiques ?

Mais il y a encore dans ce vocable bien d’autres idées sous-entendues, bien d’autres faits à mettre en valeur. On peut, en effet, se salir les bronches en respirant les poussières que soulèvent les balais maniés inconsidéré-