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soif. Plus on boit, plus on a soif. Si une trop grande quantité d’eau est absorbée quand le corps est surchauffé, il peut en résulter de mauvais effets et la mort même peut survenir. Au lieu de boire d’un seul trait, il faut s’humecter d’abord les lèvres et la bouche, et boire à petites gorgées.

« S’éponger la figure, le cou, les mains, les pieds avec un linge trempé dans l’eau chaude et exprimé : c’est un bon moyen pour délasser après une marche. »

Le chapitre concernant les maladies infectieuses et vénériennes et leur prophylaxie constitue un modèle du genre. C’est une merveille de netteté et de concision, et cependant rien n’y est oublié. Ce chapitre du manuel est à citer dans son entier.

« Les maladies infectieuses, y est-il dit, ont leur origine en dehors du corps ; aussi beaucoup pourront facilement être évitées si des mesures convenables sont prises. Les germes de ces maladies sont des êtres vivants trop petits pour être vus à l’œil nu. Quand ils pénètrent dans le corps, ils s’y développent rapidement et causent de graves maladies. L’histoire de toutes les guerres apprend que le nombre des soldats qui ont succombé par maladies est supérieur à celui des tués par le feu. Aussi les officiers prennent-ils des mesures spéciales pour prévenir les maladies, et les soldats doivent les aider dans leur tâche par une scrupuleuse observation des instructions. » Ne voilà-t-il pas admirablement résumée, clairement, simplement, toute l’étiologie des maladies infectieuses, en même temps qu’est bien mise en vedette l’importance de leur prophylaxie, et tout cela exprimé dans les termes usuels de la conversation courante.

Ensuite sont passées en revue les différentes maladies