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« Quand on est fatigué ou quand on a chaud après un exercice, mieux vaut attendre un peu avant de manger.

« Les fruits mûrs sont bons pour calmer la soif, mais il faut toujours les peler. Les fruits verts peuvent donner la diarrhée, surtout à l’époque où règnent la dysenterie et le choléra.

« Les aliments qui n’ont pas été cuits et l’eau non bouillie contiennent fréquemment des germes de maladie, aussi ne faut-il pas en user. Les soldats qui avaient coutume de boire de l’eau non bouillie provenant de sources, de réservoirs ou de puits, doivent prendre l’habitude de faire bouillir l’eau avant de la boire. L’eau des vieux puits, des mares ne doit pas être consommée, même bouillie, à moins de circonstances exceptionnelles.

« L’alcool à petites doses est bon pour réparer la fatigue, mais il faut en éviter l’excès. » Cette dernière recommandation, qui serait d’une importance primordiale dans un pays aussi alcoolisé que le nôtre, était peut-être un peu superflue ici, car le soldat japonais en campagne ne boit que du thé et de l’eau. Le « saké », le vin japonais, obtenu par fermentation du riz, et l’alcool ne sont que des boissons exceptionnelles. D’après Matignon, en Mandchourie, 5 p. 100 des hommes ne buvaient pas de saké et l’échangeaient avec des camarades contre du tabac ou des sucreries.

Les prescriptions relatives aux marches ne sont pas moins judicieuses. C’est ainsi qu’on recommande, la veille d’une marche, de nettoyer le corps avec un linge humide, de manger et boire avec modération et de dormir le plus possible, le manque de sommeil exposant aux coups de chaleur et aux congélations. Avant le départ, garnir le bidon d’eau bouillie ou de thé. Et on ajoute : « Il n’est pas bon de boire chaque fois qu’on a